Arminas Jasikonis à l’aise dans le sable.
Après une année 2018 difficile – ne signant qu’un seul top 10 de GP – Arminas Jasikonis attaque la saison 2019 le couteau entre les dents.
Le nouveau signé chez Husqvarna Ice One impressionne dans le sable noir de Valkenswaard ce week-end.
Auteur d’un 4-4 après de belles remontées dans les deux manches, il se retrouve égalité aux points avec Gajser & Van Horebeek pour le podium de journée. Avantage aux pilotes précédemment cités.
Il pointe actuellement 6ème du classement provisoire MXGP, à seulement 11 points de la troisième place détenue par Clément Desalle.
Via MXvice
Tu es rapide dans le sable, on le savait mais tu viens de le rappeler à tout le monde, tu loupes le podium. Content quand même ? Un peu déçu ?
Un super week-end, égalité aux points pour la 3ème place, 36 points de la 3ème à la 5ème position.
C’est cool, c’est sur après la course tu es toujours un peu frustré de ne pas monter sur le podium mais au final c’était de ma faute j’aurais pu faire mieux en première manche, faire un meilleur résultat.
Mais on prend les choses comme elles sont, 4-4 en championnat du monde, contre les meilleurs pilotes, c’est vraiment bien. On est présent, et ce depuis le début de la saison.
Tu peux voir qu’on a fait le boulot cet hiver, je suis content, j’étais vraiment rapide, je le voyais.
Il y avait quelques endroits qui me donnaient du fil à retordre et où je perdais du temps, mais j’ai dû revenir d’assez loin à chaque fois – aux alentours de la 15ème position.
Les départs n’étaient pas bons du tout, on travaille dessus. Deuxième départ je coupe les gaz un peu trop tôt, si j’avais attendu un peu je serais parti dans les 5.
Ce n’est pas grave, on apprend, ce n’est que le début de la saison, on est présent, tout va bien.
Pourtant la semaine dernière tu réalises de bons départs, donc les départs ne doivent pas vraiment être un problème, c’est plus une question de chance ?
Je suis grand, j’ai une bonne moto et tout mais il faut mettre toutes les pièces du puzzle ensemble.
On travaille dur pendant la semaine, mais ça doit aussi venir du mental.
Une fois que j’aurais réglé mes départs, je serais encore plus fort, tout sera bien plus simple.
Actuellement je dois fournir un gros travail tu sais, ce n’est pas simple de revenir de 15ème à 4ème, tout le monde ne peut pas le faire.
Une chose qui est revenue ce week-end, aux qualifications et pendant les manches, c’est le temps que tu mets à vraiment te mettre dans la course. Tes temps étaient très rapides à la mi-course, mais dans les premiers tours tu progressais à peine, pourquoi selon toi ?
Ouais, en ce moment ça me prend du temps pour me mettre dedans, j’attends un peu trop et au final l’écart se creuse devant et il faut que je le rattrape en attaquant
C’est une autre chose, les premiers tours, il faut qu’on travaille là-dessus et on sera présent devant.
C’est comme ça mais le physique est là, donc en fin de manche, je peux faire la différence.
Tu mentionnes des portions de circuit où tu galérais un peu, lesquelles ? Et inversement, les portions dans lesquelles tu étais plus rapide ?
Du premier au troisième secteur j’étais rapide, mais dans le quatrième et secteur je n’étais jamais assez rapide. Des essais, aux chronos, aux courses, jamais assez rapide !
J’étais bien plus rapide dans les portions techniques, les montées, les descentes…
La plupart des pilotes faisaient la différence dans le dernier secteur et c’était là où moi je galérais.
On sait que tu es bon dans le sable, cette année, Valkenswaard n’était pas comme d’habitude, plus compact, plus rapide, est-ce que tu t’es surpris d’être aussi rapide dans ces conditions ? Je suis sûr que tu aurais été encore plus rapide si ça avait été plus mou, plus défoncé.
Ça dépend, c’est sûr qu’avec ma condition physique actuelle, plus c’est profond, plus c’est défoncé, mieux c’est pour moi.
La semaine dernière sur le dur j’ai pris un bon départ et j’étais présent devant aussi, certes Valkenswaard était plus compact que les années précédentes mais ce n’était pas si compact que ça.
Au final c’était quand même un circuit bien défoncé, c’était une course difficile pour tout le monde.
6-6-4 lors des 3 premières épreuves, tu dois être content, si on t’avait dit ça en Novembre tu aurais limite payé pour pouvoir faire ces résultats !
J’en rêvais, je voulais être régulier.
On a vraiment bossé dur pendant l’hiver, c’est ça qui paye. Les courses d’inter-saison se sont mal passées mais ça m’a appris une bonne leçon et on est reparti du bon pied.
Lors des courses de préparation tu te demandes tout le temps si tu vas être assez bon ou non, et actuellement je prouve que je peux être présent.
Une chose sur laquelle il faut que tu continues de travailler ? Les réglages, le physique, qu’est-ce qu’il faut que tu peaufines ?
Tu peux toujours tout améliorer, aussi il faut comprendre que je ne suis pas très expérimenté, ce n’est que ma troisième année en grand prix, l’an dernier c’était une mauvaise année pour moi.
Cette année je montre de bien meilleurs choses, mieux encore qu’en 2017 avec Suzuki, on travaille fort et je prouve que je peux être devant.
Il va falloir bosser sur les départs et sur les premiers tours, c’est le plus important pour l’instant.
