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Josh Hill “À l’époque, on s’entraînait moins dur qu’aujourd’hui”

Josh Hill derrière les grilles en Australie.

Il a officiellement raccroché les gants fin 2015 mais revenait faire 3 épreuves de Supercross en 2018. Un effroyable crash en backflip lui aura presque coûté sa carrière en 2010 (voir l’article) et c’est désormais son frère – Justin – qui tente de trouver sa place parmi la crème de la crème en catégorie reine.

Josh Hill, c’est 14 podiums dont une victoire en championnat AMA. Entre deux sorties freeride en Alta, l’amoureux du sport a décidé de faire un retour éclair en compétition sur les trois dernières épreuves du championnat Australien. Josh Hill et Chad Reed derrière la même grille de départ, comme en 2007 …

Tu es de retour derrière les grilles pour 3 weekends; il a fallu que je regarde la date pour m’assurer qu’on est en 2019 et pas en 2008.

Ouai, moi aussi (rires). Je trouve que je roule vraiment bien pour le moment. Les motos se sont vraiment améliorées, pourtant, je n’ai jamais vraiment arrêté de rouler, j’ai juste roulé différemment. J’ai fait du freeride, de la moto électrique, j’ai toujours adoré rouler – probablement plus que quiconque. J’ai été complètement usé de la compétition pendant un temps, mais maintenant, je ne saurais pas comment dire, mais quelque chose a changé et je voulais me remettre en forme. J’aime m’entraîner, je ne sais pas, ça doit venir avec l’âge (rires)

Qu’est-ce qui s’est passé pour toi, je me souviens avant que tu raccroches, tu montais sur les podiums, tu gagnais les heat … ?

À cette époque-là, les gars de RCH m’ont laissé partir et ont signé Ken Roczen à la place. J’ai aussi sérieusement chuté à Daytona et j’ai fait un double pneumothorax, j’ai tordu la plaque qui me maintenait la clavicule et je me suis détruit tout un côté de ma cage thoracique, elles étaient toutes pétées, et ce n’était pas drôle … Je ne me faisais pas énormément d’argent et mes meilleurs jours étaient derrière moi. Je n’aimais plus ça, je ne voulais plus m’aligner et donner autant – parfois, tu te retrouves cramé. J’ai eu une belle offre d’emploi à Monster Energy. Le fait d’avoir eu un boulot a fait revenir la passion plus que jamais.

@Ikapture

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Quand tu es parti, ton frère est arrivé et a commencé à gagner, j’imagine que tu étais toujours impliqué de ce côté-là.Oui, quand j’ai pris mes distances avec la compétition, j’étais tout de même vachement impliqué dedans. J’étais le manager à Monster Energy. Mon frère roulait vraiment bien, je bossais sur quelques projets – on bossait sur beaucoup de vidéos débiles et je bossais beaucoup avec Axel Hodges quand je suis arrivé à Monster, puis j’ai commencé à aider le développement de l’Alta et Monster m’a donné une superbe opportunité de retourner faire ce que j’aimais et de rouler – ils ont vu que j’aimais vraiment ça et ils m’ont offert des opportunités. Maintenant, je fais du freeride, je roule, je fais plein de trucs différents – et pendant que je fais ça, je veux m’assurer d’être compétitif, j’ai une bonne moto; les gars de chez CDR m’ont trouvé une bonne moto, pas de raison de faire les choses à moitié.

En 2008 tu étais proche de Chad Reed et vous faisiez tous deux partis du programme Yamaha. C’était comment d’être proche de lui et quelle influence a-t-il eu sur toi ?

2008, c’était une époque bien différente, tu sais ? Les gars qui gagnaient, c’était Chad, Jason Lawrence, Grant Langston, tout le monde s’éclatait, c’est certain. J’ai beaucoup appris de Chad dans beaucoup de domaines, surtout au niveau technique sur la moto. Il roulait pour San Manuel Yamaha a l’époque et j’étais pilote usine Yamaha, j’ai passé beaucoup de temps avec lui sur le circuit d’entraînement à emprunter sa roue. Lors de ma première année, on a beaucoup de fois terminé premier et second – il gagnait, et moi je terminais second. J’avais 18 ans et je roulais en 450 contre lui, j’ai énormément appris de Chad, c’est certain – il était presque un mentor pour moi d’une certaine façon.

@Foremost Media

C’était son approche, sa façon de gérer les choses ou plus ce qu’il savait faire sur la moto ?

Un peu de tout. Je pense qu’à l’époque, on s’entraînait moins dur que les gars ne s’entraînent aujourd’hui. On se pointait, on faisait le boulot pendant la semaine et on savait qu’on pourrait tenir les 20 minutes en finale le weekend. On terminait complètement à plat après ces 20 minutes mais on faisait le boulot et on donnait tout. On s’éclatait, je me suis beaucoup amusé. Il semble que les gars ont beaucoup moins de fun aujourd’hui que les gars de chez Yamaha en 2007 et 2008 (rires).

Il y avait un groupe de gars qui étaient considérés comme des Badboy à l’époque. Jason Lawrence, Josh Hansen, Josh Grant, toi aussi. C’était le cas ou c’était plus pour faire le show avec les médias ?

On était tous de bons potes ! On était différent, on s’amusait. À Halloween ou pour le nouvel an, les gars organisaient des soirées pour passer du bon temps et on invitait tous les autres pilotes. Maintenant, c’est différent – je pense qu’ils s’amusent toujours – mais il faut désormais être bien plus prudent avec les réseaux sociaux, car c’est mal vu. Tu bois quelques verres avec tes potes et d’un coup tu te retrouves avec l’étiquette du mauvais garçon alors qu’en réalité tu cherches juste à relâcher la pression. Ça a changé, mais j’imagine que les mecs s’amusent toujours.

@417Photography

Source: AU SX OPEN


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