Justin Brayton, pilote Smartop / Bullfrog Spas / MotoConcepts Honda, a subi une déchirure partielle du ligament du pouce droit lors de sa heat de San Diego – blessure qui l’empêchait alors de prendre part à la finale de la soirée. Il est cependant revenu à Minneapolis et a terminé cinquième.
Samedi dernier à Detroit, le pouce de Justin Brayton n’était plus un problème; il a mené 15 tours dans la première course de la Triple Crown avant de se faire voler la vedette par Eli Tomac.
Brayton a terminé 12ème dans la deuxième finale et 9ème dans la troisième pour prendre la 9ème place de la soirée.
Vétéran de la catégorie 450, Brayton est actuellement 10eme du classement provisoire 450.
RacerX a réalisé une interview de Justin Brayton après Detroit.
Tu as bien failli gagner la première finale.
Ouai, c’était serré. En fait, je pensais que c’était joué puisque j’avais une bonne avance sur Chad Reed qui était second. Je gardais un oeil sur lui et j’essayais de gérer mon avance.
Puis Eli Tomac est sorti de nulle part. Rien ne pouvait l’arrêter ! Je savais qu’il avait dû revenir de loin.
C’était une bonne première finale, une bonne journée même, je me suis qualifié 3ème aux chronos.
Evidemment déçu par la seconde finale, c’est celle qui m’a ruiné mes chances avec ma 12ème position, vraiment décevant.
Journée positive dans sa globalité, je suis content de mon pilotage. C’est dingue parce que si tu es un peu en retrait, tu finis 8 ou 9ème !
Peux tu pointer la raison de ces résultats en dents de scie ? C’est les départs ou le pilotage qui fait cette petite différence ?
Pour la seconde finale, c’est le départ c’est clair, mais même, il faut que je sois meilleur.
J’étais dans le groupe de tête et je n’ai pas réussis à doubler un gars. Je l’ai suivi du début à la fin, il m’imposait son rythme en quelque sorte.
Il faut que je sois meilleur quand il s’agit de dépasser un pilote que j’ai rattrapé. Il faut que je le double directement… De nature, je suis un mec gentil, alors je vais essayer de doubler dans les whoops par exemple …. Il faut que j’arrête d’être trop gentil…
Tu te dis souvent ça ?
Oh oui.
Après la course je me dis “J’aurais juste dû le sortir de la piste” mais je le ne fais pas. Quand j’y repense, je réalise que si je l’avais fait j’aurais pu finir 4ème ou 5ème.
Une place de mieux et ta soirée est complètement différente.
Chaque année, on dit que la catégorie 450 est relevée, tu roules depuis un bail, tu as du l’entendre un paquet de fois. Mais cette année semble être particulièrement serrée aux points.
C’est de loin l’année la plus compétitive. Un mec a posté les chronos de Dallas et ceux d’il y a 10 ans, et il y avait une grosse différence entre les 10 premiers à l’époque, maintenant on est tous dans la même seconde.
Quand tu regardes le plateau, il doit y avoir 15 pilotes qui ont gagné un championnat 250 ou ont remporté une finale 450. Voilà de quoi on parle.
Tu peux être second d’une course, et 10ème à la suivante, sans que rien n’ait changé.
Comment va ton pouce, blessé il y a quelques semaines ? Ça te pose problème ?
Non, ça va. J’ai dû faire attention pendant 2 semaines, en fait, ça va même mieux que ce que j’avais imaginé à la base, donc je suis content. Le dimanche, ça aurait pu être tout bon ou tout mauvais …. mais ce n’était pas si terrible.
En fait, quand tu t’es réveillé le lendemain de la course, tu ne savais pas à quoi t’attendre avec ton pouce ?
En gros. J’ai eu la même blessure au pouce gauche, j’ai dû couper mon grip pour pouvoir tenir ma poignée avec le pouce de travers.
Mais vu que c’est le pouce droit cette fois, je ne peux pas faire ça car c’est la poignée de gaz… Donc quand je me suis blessé, j’étais nerveux. Je me suis dit que ça pouvait me foutre sur la touche pour 6 semaines ….
Finalement, c’est juste un peu dérangeant, et j’ai pu rouler pendant la semaine juste après m’être blessé.
Ton équipe a vraiment besoin de toi pour l’instant.
On a connu des semaines difficiles, j’essaye de porter les couleurs du team.
C’était fun cette semaine, Chad & moi devant en finale. Les gens parlent beaucoup de notre âge …. Ça montre que si tu veux vraiment, tu peux.
On est toujours là.
