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Malcolm Stewart “Quand tu es sur la touche pendant aussi longtemps, les gens t’oublient”

Mookie sur le retour.

On attendait beaucoup de Malcolm Stewart en 2019, malheureusement, la saison du cadet des Stewart a tourné court sur une fracture du fémur lors de la seconde épreuve du championnat de Supercross US. Désormais sur le retour, Malcolm s’est fait offrir une seconde chance par l’équipe Motoconcept Honda en signant une extension de contrat pour la saison 2020.

En 2020, Malcolm retrouvera Vince Friese sous l’auvent Motoconcept et son pote de longue date, Justin Hill, qui rejoint les rouges après une saison catastrophe chez JGR Suzuki.

Tu étais chaud l’an dernier avant ta blessure. Comment tu te sentais avant cette dernière ?

Je me sentais bien. Malheureusement, le résultat final n’était pas celui escompté. Anaheim 1 s’était bien passé malgré la boue. C’était cool de pouvoir se battre devant avec les autres. À Glendale, la heat s’est bien déroulée  puis on a eu cette chute pendant la finale. Mais nous revoilà, 10 mois plus tard, à rebondir. On a bien roulé à la Monster Cup, puis à Montreal, et on est allé à Paris et on a bien roulé lors de la seconde soirée.

Comment va la jambe ?

Ça va, je n’ai pas de problèmes avec la jambe. J’ai mis ça derrière moi pour pouvoir me concentrer sur l’avenir. Ce n’est pas la première blessure par laquelle je passe. En tant que pilote pro, c’est notre travail, ça fit partie des risques qu’on est prêt à prendre chaque jour quand on monte sur la moto. C’était un contretemps. D’une certaine façon, je peux même dire que j’ai apprécié le repos que j’ai pu observer. Ce n’était pas vraiment de cette façon que je m’attendais à me reposer, mais parfois ça se passe comme ça. On est content et confiant à l’approche de 2020.

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Tu roulais bien sur la Monster Cup, bien joué.

Oui, c’était cool, un petit format de 3 manches plutôt réussi. C’était la plus grosse course d’intersaison et c’était vraiment top. Terminer 3ème, c’est cool. J’avais comme objectif de gagner une finale et rentrer dans le top 3 de l’épreuve et j’ai atteint ces deux objectifs. Personne ne savait quelle vitesse j’allais pouvoir afficher. Quand tu es sur la touche pendant aussi longtemps, les gens t’oublient. Moi-même, je ne savais pas à quoi m’attendre. On a montré de la bonne vitesse et j’en ai encore sous le coude à l’approche de la saison 2020.

Tu roules avec Vince Friese et Justin Hill, tu es pote avec Justin depuis un bail désormais, n’est-ce pas ?

Ouai, Justin et moi, on est pote. Je le connais depuis nos années chez les amateurs, ainsi que son frère Josh. Josh était le coéquipier de James lors des années San Manuel Yamaha en 2010. On connaît bien la famille Hill, ce sont de bonnes personnes. Retrouver Justin, c’est cool. C’est un bon gamin avec qui il est plaisant de traîner, il aime le style Oregon, c’est un gamin de la nature, je respecte ça. Il est vraiment relax et il roule bien, il a beaucoup de potentiel. On se bat bien avec lui et Vince à l’entraînement.

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C’est comment de se battre avec eux tous les jours à l’entraînement ?

C’est top. Vince Friese est un bon pilote, il y met du cœur. Justin est pareil, surtout quand ça devient technique, c’est là qu’il montre tout son potentiel et je dois rester sur le qui-vive. On a trois bons pilotes à l’approche de la saison 2020, j’ai hâte de voir ce qu’on va pouvoir faire. Je sais qu’on va jouer le top 10, même lors de nos plus mauvaises soirées.

Est-ce que tu vis et tu t’entraînes en Californie à temps plein ?

Je suis en Californie à temps plein. J’ai pu passer du temps avec ma famille à Thanksgiving et c’était top. Je m’entraîne avec Gareth Swanepoel, mon entraîneur, et l’équipe est ici aussi. C’est mieux, c’était ce qu’il fallait que je fasse pour rester dans l’équipe, il fallait que je vienne ici. Rouler tout seul à la maison, ce n’est pas drôle de toute façon. Pendant l’été, peu importe, Ken Roczen, Adam Cianciarulo & Co viennent par chez nous. Mais c’est difficile de se remettre dans le bain du Supercross tout seul en Floride, il y a trop de choses à faire, il faut aller et venir pour faire le testing, pour m’entraîner avec Gareth. L’an prochain, je retournerais probablement en Floride à temps plein. Mais bon, on prend les choses au jour le jour. J’aime être en Californie, proche de l’équipe. C’est un milieu différent. Il y a de la neige en montagne ici, tout ça.

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Qu’est-ce que tu fais pour préparer les conditions difficiles que tu peux rencontrer ? Comment un rookie devrait-il se préparer ?

Je peux t’assurer que l’an dernier, personne ne s’est pointé à Anaheim 1 en s’attendant à rencontrer ces conditions boueuses. Chaque circuit convient un peu mieux à certains pilotes. Quand tu es un rookie, tu ne sais pas vraiment où sont tes limites et où tu vas te situer parmi les autres pilotes. Chaque année, tu en apprends un peu plus, et tu deviens de plus en plus fort. Tu apprends de tes erreurs dans les virages, dans les whoops, sur les réglages de la moto, etc …

Comment décrire la catégorie 250 et la catégorie 450 ?

Le plateau est relevé dans les deux catégories. Je vois la catégorie 250 comme le lycée. Tout le monde essaye de s’entre-tuer pour mériter sa place en 450 et il n’y a pas de place aux erreurs car le championnat est très court, 9 épreuves en Supercross. Je suis content de ne plus rouler en 450, mais d’un autre côté, quand tu t’alignes derrière la grille en 450 et que tu regardes à gauche et à droite, tu vois que tu es entouré de pointures. Tu te retrouves avec 17 ou 18 mecs qui ont déjà gagné un championnat, signé un top 5, gagné une finale en 450 … C’est pourquoi la catégorie est si relevée chaque année. C’est bon de voir les rookies arriver en 450 et se mélanger avec nous, ça nous oblige à hausser notre niveau.

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Interview: Josh Mosiman / MotocrossActionMag


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