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Michael Mosiman “Je suis très heureux”

Premier podium de carrière pour Michael Mosiman.

Autant dire que le jeune Californien était aux anges ce weekend après l’épreuve de Thunder Valley.

Depuis la mi-saison de Supercross, Michael n’a pas arrêté de monter en puissance. Le travail a fini par payer ce weekend, Michael est finalement parvenu à goûter aux joies du podium dans le Colorado.

Ce podium est également une aubaine pour l’équipe Husqvarna 250. Thomas Covington – la recrue dont on attendant tant – est totalement dans les choux depuis son arrivée aux USA et Jordan Bailey a connu deux abandons sur problèmes mécaniques à Thunder Valley.

Deux de leurs 3 pilotes pointent actuellement hors du top 20 provisoire en 250 et c’est sur les épaules de Michael Mosiman que repose désormais le plus gros des espoirs de la marque.

Mais pour Michael, un podium, c’est bien, des podiums, c’est mieux.

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Michael, parlons de ton tout premier podium de MX national; comment te sens-tu ?

Reconnaissant. Je dirais que je suis reconnaissant et excité. Il y a forcément aussi beaucoup de joie et je suis vraiment super content pour mon équipe, mes parents, mes amis, ma famille, et toutes les personnes qui me soutiennent depuis longtemps.

Être capable de le faire, de me prouver à moi-même que je peux le faire, que je peux être devant. Je suis vraiment reconnaissant et très heureux.

En seconde manche tu reviens de loin et tu passes de sacrées pointes

Ouais, c’était dingue, pas vrai ?

J’ai réalisé un départ correct, j’étais probablement septième ou huitième. Je me suis fait déborder par quelques pilotes dans le premier tour. Je me suis fait doubler par Chase Sexton et Colt Nichols et ils m’ont largué à la mi-course. Mais ensuite, j’ai été capable de les rattraper en fin de manche. J’ai trouvé quelques bonnes lignes et j’ai pu prendre le meilleur sur eux, c’était carrément incroyable.

Je suis resté calme. Je savais que j’étais dans ma zone. Je savais que rien ne pouvait m’arriver.

Ça doit faire du bien à l’équipe 250 Husqvarna.

Ouais, ces gars travaillent dur et ils en veulent. Il s’est passé des choses bien malheureusement cette saison. Une fois que deux ou trois galères arrivent, la confiance fou le camp et c’est difficile de la retrouver. J’ai vraiment beaucoup de sympathie pour Husqvarna qui traverse un moment difficile, car j’ai été dans cette situation, et c’est vraiment difficile.

J’espère qu’un peu de succès, comme ça a été le cas pour moi, les encouragera. J’essaye toujours de les encourager et de les aider. À un moment, à la fin de la saison de Supercross, j’ai vraiment senti que j’étais devenu un leader pour l’équipe.

Parle nous de tes coéquipiers.

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J’essaye de les aider, mais d’un autre côté je ne veux pas passer pour le mec condescendant. En plus, évidemment, mes coéquipiers sont aussi mes adversaires en piste. Il y a plusieurs niveaux. J’essaye de faire ce que je peux, je ne veux que le meilleur pour eux, vraiment. Il y a assez de place pour nous trois sur le podium. Je crois en eux.

Thomas Covington est en difficulté pour l’instant, mais je l’ai vu afficher une vitesse folle. Jordan Bailey aussi est vraiment rapide pendant la semaine. Je suis prêt à parier qu’il va finir par rouler devant d’ici à la fin de la saison outdoor. Je me disais que Jordan serait un gars qui roulerait aux alentours de la 7ème position d’ici à la fin de saison.

Je suis persuadé qu’on verra de bonnes choses de ces deux gars-là. Espérons qu’elles arrivent tôt, plutôt que tard.

C’était comment en première manche quand il a commencé à pleuvoir ? Est-ce que ça a gêné ton rythme ?

Pas vraiment. J’étais préparé pour la pluie – j’aime ça, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. J’avais utilisé beaucoup de tear offs assez tôt dans la manche car je me prenais beaucoup de projections.

J’étais un peu inquiet avec ça, autrement, pas de problèmes. Je savais que la pluie allait ralentir les pilotes et les séparer. Je n’étais pas trop inquiet.

Quand l’AMA a annulé la course à cause des éclairs alors que j’étais 4ème, j’étais content car au final c’était ma meilleure manche ! J’ai pu économiser de l’énergie et j’ai pu tout donner en seconde manche.

Est-ce que ce podium confirme que tu peux rouler devant tout le temps et peut-être même gagner ?

Tout est possible. Je les rattrapais en fin de manche. Il faut juste que je croie en moi.

C’est le plus important. Au niveau psychologique, le motocross est vraiment complexe et on ne peut rien garantir. Le rythme dans lequel j’étais aujourd’hui, je ne peux pas dire qu’il sera là à chaque fois que je serais sur la piste, mais c’est un bon début.

Ce sera peut-être différent quand Sexton et Nichols seront à ma poursuite. Surtout que maintenant, ils se disent que je suis légitime. Avant, ils se disaient “Oh, c’est seulement Michael Mosiman. Je vais juste le doubler rapidement”.

Maintenant, ce sera la même chose pour moi quand je serais derrière eux, je me dirais “Okay, je les ai déjà doublé auparavant”. Je pense qu’on se juge tous de cette façon.

Voir l’interview originale sur MAM


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