MXGP & Europe

Mitch Evans “J’étais plus stressé sur le podium qu’avant la course”

Si Van Horebeek défie les pronostiques en MXGP, c’est Mitch Evans qui crée la surprise en MX2.

Le jeune Australien signe un podium de grand prix pour sa toute première apparition en mondial – pour le compte du team 114 Motosports.

Evans – auteur d’une solide première manche où il termine 6ème – met les bouchées doubles en seconde manche et s’offre la troisième place de cette dernière derrière Prado & Kjer Olsen.

6-3, c’est suffisant  pour monter sur la 3ème marche du podium de la journée, un début de GP rêvé pour Mitch Evans et son équipe.

Ton premier grand prix, ta première course à ce niveau avec cette équipe, beaucoup d’inconnues dans l’équation, et tu sors ce résultat. Tu t’y attendais ?

Honnêtement, j’espérais pouvoir m’attendre à ça. Vu la montagne de travail que j’ai fait durant l’inter-saison … […]

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Vraiment, je ne savais pas trop à quoi m’attendre ce week-end, je voulais apprendre un peu plus lors de chaque manche. J’ai galéré le samedi.

Samedi soir, je me suis dit que si je claquais un top 10, je serais satisfait.

Alors finir sur le podium …. Je suis super content. Ça a été super de bosser avec le team 114 jusqu’à présent, on est content, il y a encore du boulot à faire mais on profite du moment c’est clair.

Tu dis que tu as galéré pendant la qualification du samedi, mais tu finis 6ème ! Si ça c’est galérer, qu’est-ce que tu vas faire quand tu seras à 100% !?

J’ai surtout galéré pendant les essais & les chronos, avec les portions rapides du circuit. Je savais que lors des courses, si je prenais un bon départ, les choses se dérouleraient bien mieux.

En général, j’ai du mal à faire un tour parfait, je savais que ma condition physique jouerait en ma faveur.

Après la course de qualification du samedi, j’étais bien moins stressé.

Est-ce que c’est un point clé dans ton apprentissage à ce niveau, l’intensité pendant les chronos et pendant les manches ?

Oui, mes premiers tours ont toujours été mauvais, et ça s’amplifie encore plus à ce niveau de compétition.

C’est un point sur lequel il va falloir que je travaille. Il faut surtout que je me mette des coups de fouet avant les manches au lieu d’attendre 4 tours pour me mettre dans le bain et trouver mon rythme.

On a fait des progrès en deuxième manche, elle s’est bien mieux déroulée que la première.

Il y a les nerfs qui rentrent en jeu, j’imagine que c’est encore plus dur de débrancher le cerveau.

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Honnêtement, j’étais plus nerveux sur le podium qu’avant la course. Je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait, de la routine sur un podium, de quoi faire.

Je n’étais pas trop nerveux avant la course, j’étais concentré sur ce que j’avais à faire

Tu roules aux nations à Redbud, tu as déjà prouvé de quoi tu étais capable. Dans un sens, ça t’aide, sinon tu aurais été un inconnu, on n’aurait pas su à quoi s’attendre de toi.

Absolument, en roulant à Redbud, j’ai pu engranger un peu d’expérience pour les grand prix même si ce week-end je me suis rendu compte que c’était tout de même bien différent.

C’était une course humide avec de la boue, et j’étais en 450. J’étais content de faire 2 bons départs, c’est rare, et les bons départs, ça aide beaucoup.

Tu es de ceux qui comptent sur la technique ou de ceux qui débranchent le cerveau et s’accrochent au guidon ?

Surement pas de ceux qui s’accrochent au guidon, j’aime quand le circuit se dégrade, qu’il devient technique, c’est là que j’excelle le plus.

Comment aborder les prochaines courses maintenant qu’on sait quoi attendre de toi, que tu sais de quoi tu es capable ? Si tu fais 8-8 en Angleterre, seras-tu déçu ?

Mon objectif avant la saison, c’était de finir toutes les manches et de finir le championnat entier tout en apprenant le plus possible.

J’aurais été content avec un top 10 ce week-end, donc je ne ressens pas plus de pression que ça. Un jour après l’autre, on va continuer à suivre notre programme parce qu’il est évident qu’il fonctionne, si j’arrive à garder la tête sur les épaules, on devrait pouvoir être régulier.

Qu’est-ce qui est le plus compliqué pour toi, venir rouler en GP ou vivre en France ?

Principalement vivre en France [rires], la culture y est différente, la nourriture aussi, le langage, c’est marrant d’essayer d’apprendre le Français, c’est compliqué, mais petit à petit, je comprends quelques mots.

En vrai, les grand prix c’est vachement décontracté, tu te lèves à 9h, tu es sur le circuit, tu ne commences pas à rouler avant 10h45.

En Australie, on est sur le circuit dès 8h, je n’étais même pas encore réveillé à cette heure-là dimanche !

Tu dis que tu arrives à rapidement retenir le tracé d’un circuit, mais ici, tu as 4 heures pour l’étudier, ça doit aider.

On m’a dit d’y aller doucement pendant les entraînements et les qualifications, car en effet ici on roule beaucoup.

Quand je suis arrivé sur la grille pour la seconde manche, j’étais déjà fatigué…

Un point sur lequel il faudrait encore que tu travailles ?

On a encore un peu de travail à faire avec l’amortisseur, il est un peu mou. On s’en est rendu compte pendant les manches, parce que quand tu roules pour les points, l’intensité augmente d’un cran et tu attaques un peu plus.

Il va donc falloir le rendre plus ferme.

Mais il faut aussi que je travaille sur l’intensité lors des premiers tours pour m’assurer que mes premiers tours soient bons et que je ne perde pas de temps dès le début de course.

Travailler sur les départs, car un bon départ, ça aide.


L’interview originale – au format audio – réalisée par MXvice


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