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Austin Forkner “J’arrive préparé comme je ne l’ai jamais été”

Austin Forkner, 20 ans, natif du Missouri est plus préparé que jamais à l’approche de la saison 2019.

En 2017, Forkner faisait ses débuts en Supercross chez les pro. Il terminait  6e du classement final en montant sur un podium d’épreuve.

En 2018, le pilote Monster Energy Pro Circuit remporte deux victoires consécutives en Supercross et monte sur le podium à Daytona, s’emparant de la plaque rouge par la même occasion.

Les choses se présentaient bien avant qu’Austin soit écarté du championnat sur une blessure.

À l’approche du début de saison, les gars de chez MotocrossActionMag ont rencontré Austin pour savoir ce qu’il pensait de ce début d’année 2019.

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Retrouvez l’interview originale réalisée par Jim Kimball ici


Austin, plus qu’une semaine avant la première épreuve de la côte Est. Comment tu te sens ?

Super solide. J’ai roulé sur ma moto de course hier, je me suis senti super à l’aise. J’étais une demi-seconde plus rapide que sur ma moto d’entraînement. Tout se passe bien.

Contrairement aux années précédentes où tu restais en Oklahoma ou en Floride, tu as passé ton inter-saison en Californie du Sud. Pourquoi ?

Je ne savais pas si j’allais rouler à l’Est ou à l’Ouest, donc j’ai tenté ma chance et je suis venu en Californie cette année.

J’ai fini par trouver une maison ici avec un autre pilote avec qui je m’entraînais en Oklahoma. On a roulé sur plein de circuits différents et c’était top.

Pour le moment, il pleut, et le temps n’est pas des plus favorables, mais c’est ici qu’il faut être à cette période de l’année.

Quand la côte Est démarre, beaucoup de gars commencent à se déplacer vers l’Est.

Je sentais qu’il fallait que je sois en Californie cette année. Tout le monde est ici à cette période car c’est le championnat Ouest en ce moment.

Tu es évidemment considéré comme un des favoris cette saison. Est-ce que ça te met la pression ?

Pas vraiment, j’ai l’impression que j’ai cette pression sur les épaules depuis que je suis passé pro.

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Je m’attendais à être un des favoris, quand je suis arrivé chez les pros je sortais d’une carrière amateur vraiment dingue.

Ça ne change pas grand-chose, mis à part que cette année, j’arrive préparé comme je ne l’ai jamais été.

L’an dernier, tu étais super rapide, tu gagnes plusieurs épreuves à la suite, tu portes la plaque rouge. Être encore plus préparé, ça veut dire que tes concurrents vont avoir du souci à se faire ?

C’est clair ! Je suis plus rapide que l’an dernier, en meilleure condition physique, et la moto est mieux. J’ai gagné des courses l’an dernier donc je sais que je peux le refaire.

Tu m’a dis que tu roulais beaucoup. Mais seulement au circuit Kawasaki ou aussi sur d’autres circuits ?

En général, je roule sur des terrains privés 2 jours par semaine.

On a un circuit Kawasaki privé dans les collines en Californie là ou tous les autres pilotes ont leurs circuits.

On a aussi deux circuits pour Pro Circuit à Glen Helen ou je roule. J’essaye de ne pas rouler sur le même circuit toute la semaine.
Je roule environ 4 jours par semaine, et j’essaye de faire un circuit différent tous les jours.

D’habitude, je fais 2 circuits privés et 2 circuits publics, il n’y a pas d’ordre particulier.
En général il y a beaucoup de vent à Glen Helen et aux autres circuits parce qu’ils sont dans les collines .

Donc s’il y a trop de vent, on va à Milestone par exemple.S’il pleut, ça change le programme aussi.

En général, les circuits publics sont mieux que les circuits privés parce qu’ils ont l’équipement adéquat pour les refaire et les entretenir.

Je sais que tu étais présent lors de certaines épreuves de Supercross à l’Ouest, qu’est-ce qui a attiré ton attention ?

Colt Nichols, il a eu la plaque rouge parce qu’il a été le plus régulier avant la boue de San Diego.

Il a seulement gagné une course alors qu’Adam en est à sa troisième maintenant.

Mais en général, Nichols a été le plus régulier, et c’est pourquoi il a gardé la plaque rouge jusqu’à San Diego.

Évidemment si tu es le plus rapide et le plus régulier, tu finis par gagner le championnat. J’ai l’impression que c’était mon problème ces dernières années. J’ai toujours été rapide. Mais pour être champion, il faut être régulier, finir sur le podium chaque week-end.

C’est ce que j’ai réussis à faire l’an dernier jusqu’à ce que je me blesse, c’était vraiment décevant. Il faut que je minimise les mauvaises courses et élimine les erreurs.

Tu as raison, c’est avec de la régularité qu’on prend de bons points.

C’est clair. Parfois il faut accepter de finir 2ème ou 3ème.

Si tu décides de faire quelque chose de stupide pour doubler un pilote pour la première place, c’est même pas certain que le risque en vaille la peine.

Parfois ça vaut le coup de juste prendre la seconde place. C’est en quelque sorte ce qui est en train de se passer dans les deux catégories actuellement.

Si tu n’es pas le plus rapide, ou que tu ne passes pas la meilleure des soirées, prends les points que tu peux au lieu de faire quelque chose de stupide qui te fera perdre des points.

Est-ce que tu regardes la liste des pilotes sur ta côte et juges qui seront tes plus sérieux adversaires ? Est-ce que tu t’en préoccupes ?

Je pense qu’il y a certains gars qui seront vraiment bons. Mais les seuls contre qui j’ai déjà roulé la saison dernière sont Jordon Smith & Martin Davalos.

Ils étaient tous les deux très bons l’an dernier, mais Davalos a commis quelques erreurs et après sa chute au premier round, ça l’a vraiment mis en retrait. Puis il s’est blessé à Dallas.

À part ça, je ne connais pas vraiment les autres pilotes sur la piste, donc ce n’est pas très important.

Au final, peu importe qui est rapide, il  faut juste que je sois plus rapide qu’eux. Je me fiche pas mal de qui roule sur quelle côte.

Tout le monde en fait tout un plat genre “Tu vas rouler contre qui ?” et “Qui va rouler fort ?” et moi je réponds juste “Peu importe qui roule, il faudra les battre”

Avec Davalos, vous allez être coéquipier cette année, tu penses que vous pouvez apprendre l’un de l’autre ?

Peu importe qui est mon coéquipier sur cette côte. On se filme aux entraînements, quelqu’un me filmera moi, et quelqu’un filmera l’autre pilote, cette année, l’autre pilote, c’est Davalos. Ensuite on regarde les images. Parfois ça craint parce qu’en même temps, c’est aussi ton adversaire.

Si tu fais un truc que tu veux garder secret, tu dois aller dans le camion, regarder les images, en parler, du coup, tu en apprends forcément sur l’autre pilote à ce moment-là. S’il arrive à être plus rapide que moi, je veux savoir comment il fait.

Mais d’un autre côté, si je suis plus rapide que lui, je ne veux pas qu’il sache comment je fais, car c’est grâce à cet avantage que je suis plus rapide. Mais c’est pareil pour tout le monde. Tu veux toujours savoir ce que le pilote le plus rapide fait pour être le plus rapide. Et en regardant les vidéos, ça nous aide.

On sera attentif aux autres pilotes. Après la première épreuve, on aura une idée de quel pilote va être rapide cette saison. Donc on gardera un oeil sur eux, pour voir ce qu’ils font de plus aux essais, s’ils font des enchaînements différents ou autres.

On dit toujours qu’on ne peut gagner le championnat lors de la première course, mais qu’on peut le perdre lors de la première course. Est-ce que tu penses qu’un podium est aussi bon à prendre qu’une victoire lors des deux premières épreuves ?

Oui, lors de certains soirs, il faut savoir accepter de prendre un podium. L’an dernier, après avoir gagné, je ne voulais plus rien d’autre que la victoire, j’ai poussé mes limites et je me suis blessé.

Il faut que je m’améliore à ce niveau-là. Mais encore une fois, je sens que je suis bien meilleur à l’approche de cette année que je ne l’étais l’an dernier, ou à l’approche de n’importe quelle année.

 


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