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Christian Craig “On savait qu’il fallait qu’on se batte”

Christian Craig est un homme heureux.

Christian et Paige Craig peuvent enfin souffler après une année noire marquée par la suspension de Christian pour un contrôle antidopage positif à l’heptaminol. Bien décidé à se défendre et à porter son cas devant les tribunaux, Christian n’a pas baissé les bras et, porté par le soutien sans failles de ses amis, de sa famille et de l’industrie, a fait appel de la décision rendue par la FIM afin de pouvoir rouler dès l’ouverture de la saison 2020, à Anaheim 1.

Suite à son passage au tribunal arbitral des sports en Suisse, la suspension de Christian Craig a été raccourcie de 3 mois, de dernier pourra donc prendre part aux épreuves AMA dès le 1er janvier 2020. Le pilote Geico Honda revient sur cette histoire qu’il souhaite désormais mettre derrière lui, une bonne fois pour toutes.

Christian Craig

“J’essayais de ne pas trop espérer, je demandais 3 mois révision de ma suspension, je me suis dit que c’était raisonnable. Mais vu tout ce qu’il se passait avec la FIM, ce n’était pas gagné. Je suis rentré de Suisse après le verdict, on a réussi à réduire la suspension au 31 décembre 2019. Je ne comprends pas le raisonnement de la FIM, je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas défendu leur cas. J’avais un bon dossier, j’avais 99% des gens derrière moi, l’industrie, les amis, la famille … Mais j’essayais de ne pas espérer car ce n’était pas gagné.

Apprendre cette nouvelle, c’est comme gagner un championnat. Ce n’est pas une victoire en tribunal mais un arrangement, on s’est mis d’accord sur les termes. On s’est battu pour pouvoir rouler à Anaheim. Tout le temps passé pour ça, pour faire appel, ça en valait la peine. Tout l’argent qu’on a dépensé, ça en valait la peine. On savait qu’il fallait qu’on se batte. […]

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Je me prépare pour Anaheim 1 mais avec tout ça, je me disais que c’était vain, que je n’allais pas rouler. Maintenant, c’est bon, c’est irréel, j’espère que personne ne devra passer par là, surtout vu comment mon cas a été géré. Ce n’était pas juste et je n’ai pas pu me défendre face à la FIM. Je n’ai jamais su pourquoi il leur avait fallu 10 mois pour me notifier de ma suspension. Pratiquement un an qu’on se bat pour ça, c’est cool d’avoir ce poids en moins. Je n’ai pas le droit de discuter des détails, mais quand on a eu le verdict, avec ma femme, on a fondu en larmes. Beaucoup de stress, d’anxiété, de pression, qui nous quittait enfin. [..]

Cette année a été difficile pour ma femme aussi, ça la touchait probablement plus que moi, je suis capable de mettre les choses de côté. Quand le futur est incertain, c’est difficile, ça nous a rongés, mais maintenant, tout ira bien. Sans ma femme, je n’aurais probablement pas fait appel et j’aurais accepté la suspension. […]

Je n’ai jamais voulu me retrouver dans cette situation, quand on s’habillait pour aller au tribunal, je me suis dit que jamais je n’aurais pensé en arriver jusque là. J’allais au tribunal, pour me battre, pour récupérer mon job. [..]

Je crois aux contrôles antidopage, il doit y en avoir, mais j’espère que les choses pourront changer et être mieux faites dans le futur. […]

L’Heptaminol, ce qui a été retrouvé dans mon système est utilisé pour la pression sanguine. Je ne savais pas ce que c’était, j’ai été voir sur Google. On s’est dit que la substance devait avoir contaminé un des compléments que je prenais. 10 mois plus tard, on ne pouvait pas savoir d’où ça venait. L’Heptaminol n’améliore pas tes performances, c’est un stimulant et c’est pourquoi c’est interdit. Il y a deux listes, deux degrés de gravité, cette substance était sur la seconde liste.

Peu importe, c’est un signal d’alarme pour les pilotes, faites attentions à ce que vous prenez, même s’il est écrit « sans substances interdites », faites les tester, car personne ne le fait …”

PHOTO: Spencer Rathkamp


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