Interviews

Dean Ferris “Un rêve depuis que je suis gamin”

 Un rêve se réalise.

Depuis son plus jeune âge, l’Australien Dean Ferris rêvait de pouvoir rouler en championnat de Motocross US, suivant de très près l’évolution d’un certain Chad Reed, lui aussi, originaire d’Australie.

Avec les blessures successives d’Aaron Plessinger puis Josh Grant, Dean s’est vu offrir un guidon de dernière minute chez Monster Energy Yamaha pour tenter sa chance parmi les cadors de la catégorie 450.

Plus tôt dans la saison, Dean avait fait une apparition éclair en MXGP pour remplacer Romain Febvre, blessé à la cheville. Malheureusement, l’Australien se blessait à son tour dès sa première apparition et était retourné au pays dans la foulée.

Guidon ou non, Dean était déterminé à venir tenter sa chance aux USA cette année. Quand le “hasard” fait bien les choses. Dean termine 9ème de sa première course de l’année à Hangtown (11-8)

Via RacerX – voir l’article original.

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Comment c’était, Hangtown ?

Un début plutôt lent, vraiment. Je cherchais les réglages aux essais. Je suis arrivé ici [aux USA] il y a moins de deux semaines et j’ai vraiment eu peu de temps pour tester. En première manche je n’ai pas pris un bon départ et j’ai dû creuser pour revenir jusqu’en 11ème position. Je pense que je peux bosser sur certains points.

En seconde manche je prends un meilleur départ, c’était un peu le chaos avec la pluie et la boue. J’étais – je crois – 7ème pendant un bon moment et je pouvais voir les pilotes devant moi. Vers la mi-course j’ai commencé à perdre du terrain et j’ai fait quelques erreurs. C’était vraiment glissant et technique, difficile à rouler. J’avais une belle avance sur le 9ème donc je signe une 8ème position et j’ai sauvé un top 10 pour aujourd’hui. On prend quelques points. Ce n’était pas un désastre total mais ce n’était pas une bonne journée non plus. Mais on est présent et on va chercher à s’améliorer semaine après semaine. Je suis vraiment content et chanceux d’avoir cette opportunité, les gars font tout pour que je sois à l’aise. C’était une décision de dernière minute, donc j’ai de la marge de progression.

Est-ce que tu peux tirer quelque chose d’une course boueuse comme celle-ci ?

Oui, bien sûr ! J’ai beaucoup appris aux essais, et il y a certains points sur lesquels on peut s’améliorer. J’ai tiré beaucoup d’informations de ce weekend. J’étais en Californie pour m’entraîner et tout s’est bien déroulé, mais ce weekend, c’était vraiment défoncé, ça s’est creusé. Mais ce n’est pas grave, j’imagine que ce sera comme ça la plupart des weekends. C’est bon de venir rouler ici et de pouvoir me situer.

Parle nous de ta venue aux USA. Je crois comprendre que tu avais un bon contrat disponible en Australie et que tu as décidé de ne pas le signer dans l’espoir de pouvoir trouver un guidon ici.

Oui, je suis trois fois champion en Australie et j’ai de très bonnes relations avec Yamaha là-bas. J’ai dit “Désolé les gars, mais je ne vais pas signer”. C’était un contrat à 6 chiffres et je me serais fait des bonus au top chaque weekend.

Ça semble difficile à refuser.

Ce l’était, c’est sûr. Mais au fond de moi je savais que je voulais venir ici pour voir ce que je valais contre les meilleurs. C’est un rêve que j’ai depuis que je suis tout gamin. J’ai franchi le pas, je n’ai pas pris le choix de la sagesse ou de la facilité. J’ai eu un coup de fil une semaine et demie avant de venir, donc je suis vraiment content que tout ait fonctionné.

Donc, tu serais venu avec ou sans guidon qui t’attendait ?

Ouais, je serais venu. J’ai dit à l’équipe en que je ne résignerais pas pour cette année en Australie en Août de l’an dernier, et j’ai attendu depuis. Ça a été un vrai ascenseur émotionnel. Parfois, tu te demandes si tu as pris la bonne décision, et d’autres fois, tu te dis “On s’en fout, on y va!”. Peu importe je savais que ça marcherait, je restais fort mentalement en me disant que ça allait marcher. Dieu merci ça a marché.

Sinon tu serais venu en tant que pilote privé ?

Je ne sais pas trop. C’est là où j’en étais rendu il y a encore deux semaines. Dans ma tête, je me demandais comment j’allais faire au niveau de la logistique, mais je me disais que j’allais faire ce que je pouvais. Puis Yamaha m’a appelé. Je n’aurais jamais pu faire tout le championnat en tant que pilote privé c’est une certitude. J’aurais pu faire quelques courses pour voir où je me situais, mais je suis content de ne pas avoir à faire ça.

Quels sont les objectifs pour le reste de la saison?

M’améliorer. Je pense avoir montré à High Point il y a deux ans que j’ai une bonne vitesse.

Ouais, tu termines second d’une manche.

Oui, et je sais que je peux rouler à ce niveau. Je vais travailler pour m’améliorer et me rapprocher de la tête de course, là où je sais que je peux rouler. C’est tout ce que je peux faire. Je veux faire des weekends solides. 12 épreuves, c’est plutôt court quand on compare aux pilotes qui roulent toute l’année, mais ça reste un bon paquet de manches. Il y aura beaucoup d’opportunités de bien faire et c’est ce que j’attends.


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