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Le rêve de grand prix de Pascal Dorseuil


Ne jamais renoncer à ses rêves. C’est à l’âge de 44 ans et avec un joli palmarès garni de nombreux titres de champion sur l’Île de la Réunion – son île natale – que Pascal Dorseuil a réalisé le rêve de toute une vie. Ce rêve ? S’aligner derrière la grille de départ d’un championnat du monde de motocross au milieu de ses idoles et côtoyer les meilleurs pilotes du monde ; pilotes parfois deux fois plus jeunes que le Réunionnais à la recherche d’une nouvelle aventure.

L’âge, c’est dans la tête, et Pascal a vécu cette expérience comme le gamin passionné qu’il se revoit être à l’âge de 16 ans. À l’époque, tout était pourtant bien différent. Mais différent à quel point ?

Pascal, Raconte-nous.

«J’ai toujours aimé le sport en grandissant. Je faisais du VTT, du bicross, mais sur l’île de la Réunion, on n’avait pas la fibre de la compétition, on rêvait juste d’un peu de vélo. Mes parents n’avaient pas du tout les moyens de me payer une moto. Quand mes amis allaient rouler, je les suivais à vélo, en courant parfois. J’ai vite attrapé le virus.

À 16 ans, j’ai sympathisé avec des gens dans le milieu et une personne a fini par me tendre une perche en me proposant sa moto, une 125CR de 1991.  Elle me prêtait sa moto car je n’avais pas les moyens de l’acheter, il fallait juste que je prenne en charge les réparations si je l’abîmais. C’était plus qu’un rêve pour moi. »

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Pascal a bien tenté de garder le secret. Au début des années 90, le Réunionnais roule dans le dos de ses parents avant de se faire finalement coincer par son père. L’histoire de Pascal Dorseuil à 16 ans est similaire à celle d’un certain Roger De Coster, bien des années plus tôt. C’est un article paru dans un journal local qui aura finalement fini par vendre la mèche.

« Mon père n’était pas au courant que je roulais, il bossait au sud de la ville du Tampon à la Réunion. Il a été chauffeur- livreur pendant 35 ans. Il était très connu de tout le monde dans le quartier et un jour mon nom est apparu dans les journaux car j’avais gagné une course. En faisant une livraison à un client, on lui a demandé pourquoi il ne parlait pas de son fils qui faisait de la moto, il n’en parlait pas car il n’était même pas au courant !

La crainte de mon père, c’était de savoir comment payer les réparations si je cassais la moto car on avait de très faibles revenus à la maison. Pour remédier à ça, je me suis débrouillé, j’ai fait énormément de petits boulots après l’école pour me payer mes pneus,  mes engagements… À l’époque, on payait un engagement 35 Francs ! Maintenant, c’est 55€ ! Ce n’est plus du tout pareil. »

Pascal fait figure d’ambassadeur du sport à la Réunion. Il est devenu le premier pilote originaire du sud de l’île à s’imposer en championnat, pas une, ni deux, ni trois … mais 20 fois, rien que ça …. L’avenir de Pascal Dorseuil n’était pourtant pas tout tracé. Un parcours atypique que le quadragénaire est allé chercher en se retroussant les manches pour vivre sa passion à la sueur de son front.

« Je roulais en National 3 à l’époque et j’ai gagné le championnat, mon premier. Nous, on habitait dans le sud de l’île et jamais aucun pilote du sud n’avait gagné un championnat. C’était toujours les pilotes du nord de l’île qui gagnaient car les concessionnaires étaient tous implantés dans le nord de l’ile et cette dernière était bien plus développée au nord qu’au sud en général. À partir de là et de fil en aiguille, j’ai eu de la chance d’avoir des coups de fil de marques, de magasins, de pouvoir bénéficier de facilité de payement pour acheter une moto.

Je bossais à l’époque et mon employeur m’avait payé ma moto. Il déduisait le prix de la moto de mon petit salaire au fur et à mesure de mes payes. Je travaillais tous les jours, les soirs aussi, je gagnais 100 francs par semaine, il m’a fait un crédit en quelque sorte ! J’ai eu de la chance de tomber sur des personnes qui m’ont aidé à poursuivre mon chemin dans le milieu du motocross. J’ai su être opportuniste aussi.

L’année suivante, Honda n’a pas gardé un pilote et j’ai eu la chance de récupérer un guidon officiel. Pascal Dorseuil récupérait une moto officielle ! C’était le rêve. Je pouvais alors continuer ma passion. Quand j’ai commencé, je me foutais de changer de moto tous les ans du moment que j’en avais une.

Maintenant, ils ont tous la dernière moto ! La génération actuelle a une chance inouïe d’avoir des parents aussi motivé. À l’époque, le motocross c’était cher, mais ça restait quand même accessible pour quelqu’un qui démarrait et qui était bosseur. Aujourd’hui ce n’est plus le cas … On a plus de parents motivés que de jeunes qui se rendent réellement compte de la chance qu’ils ont de pouvoir financer des saisons complètes. Nous, ça nous prenait des années … »

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C’est en quittant son île natale et en partant à la découverte de la scène du motocross en métropole que Pascal a alors pris conscience du chemin à parcourir pour permettre la professionnalisation de son sport à la Réunion. L’herbe n’est pas forcément toujours plus verte chez le voisin, mais le gouffre entre la métropole et la petite île perdue dans l’océan Indien était bel et bien présent.

«Quand tu voyages, tu te rends compte que tu as de la chance de vivre là où tu vis. À la Réunion, on a la mer et la montagne à portée de main, on parle toutes les langues, on peut manger à n’importe quelle heure. En métropole, j’ai eu du mal avec la température, et puis j’étais un peu livré à moi-même au début.

Concernant le motocross, chez nous, on a beaucoup de petits circuits qui ne se creusaient pas. Maintenant, et depuis quelques années, on herse les circuits, on les arrose, on les prépare. Je n’avais jamais connu un circuit truffé d’ornières avant d’arriver en métropole. On a des tops pilotes qui viennent chez nous et reconnaissent la spécificité de nos circuits.

J’ai eu la chance de venir rouler en métropole plusieurs fois, de me faire un cercle d’amis, puis j’ai été invité sur différentes épreuves. C’est ce qui m’a permis de me mesurer aux pilotes en métropole, gagner en expérience, étudier leurs méthodes d’entraînement et les développer sur mon île. Nous, on ne savait pas ce qu’était une séance chrono, on ne savait pas ce qu’était un panneauteur, au fur et à mesure du temps, on s’est professionnalisé.

À l’époque à la Réunion, je me retrouvais avec 15 autres pilotes derrière une grille de départ, et même en partant 10ème, je savais que j’étais en position de gagner. Quand je suis arrivé en métropole, même en ligue, on était 40 derrière la grille, et des Pascal Dorseuil, il y en avait à la pelle !  Quand je venais à l’Elite, il fallait passer les qualifications, je ne savais pas ce que c’était. Pour moi la manche qualificative, c’était une manche comme les autres. Je ne savais pas qu’il fallait simplement signer un chrono et que tu pouvais t’arrêter. Quand je suis arrivé en championnat de France pour la première fois, j’ai cru que les qualifications, c’était une manche … »

En presque 28 ans de carrière, Pascal Dorseuil a eu le temps de se faire une idée bien précise de la scène Motocross en France et à l’international, quittant son île pour se mesurer aux meilleurs pilotes Français et Européens à de nombreuses reprises. Après le régional, le national, l’international, il ne restait qu’une marche logique à franchir, celle du mondial. C’est en Turquie – avant dernière épreuve de la saison 2019 – que Pascal Dorseuil est devenu le premier pilote Réunionnais à s’aligner derrière une grille en MXGP; son rêve depuis tout gamin.

« J’avais envie de m’inscrire en championnat du monde car j’avais déjà roulé en régional, en national, à l’international, mais jamais en mondial. Je voulais donc m’inscrire au mondial vétéran, mais l’épreuve a malheureusement été annulée. Vu que la saison de mondial MXGP se terminait, il y avait des places libres derrière la grille, et je me suis dit …. Pourquoi pas ? Est-ce que c’est de la folie ? On s’est laissé entraîner dans cet engrenage et au final je me suis retrouvé à recevoir ma confirmation d’engagement pour la Turquie. Je n’y croyais pas. J’ai même demandé vérification auprès de la fédération pour être sûr.

Le championnat de motocross chez moi était terminé depuis 2 mois quand j’ai reçu ma confirmation d’engagement et j’étais sur le point de basculer sur le championnat de supermotard – discipline que j’affectionne aussi. Du coup, je me suis remis à l’entraînement en MX à peine 1 mois avant le grand prix de Turquie. Maintenant que je l’ai fait, je me dis que j’aurais dû venir plus tôt en métropole pour rouler sur des circuits plus rapides, dans les ornières, sur des circuits un peu plus difficiles, qui correspondent plus à ce que j’allais rencontrer en Turquie.

J’ai eu la chance d’être épaulé et conseillé par Valentin Teillet pour préparer mon premier grand prix. Il m’a donné tous les conseils, les bonnes astuces, les bonnes adresses … Avec la FFM, on a été très bien aiguillé. Au début, on a un peu galéré, on ne savait pas trop à qui s’adresser et comment faire mais les choses se sont faites facilement et rapidement.

Une fois l’engagement reçu, place à l’organisation et à la logistique. Novice en matière de Mondial, c’est Valentin Teillet qui a prodigué les premiers conseils. Problème, encore fallait-il être en mesure de faire acheminer une moto jusqu’au circuit d’Afyonkarahisar, situé à plus de 4 heures de l’Aéroport d’Istanbul. Tâche qui s’avère encore difficile pour certaines équipes pourtant bien habituées des paddocks MXGP… La galère, Pascal ?

« Pour la moto ? Une grosse galère ! J’étais venu au grand prix de France quelques mois avant pour préparer le mondial vétéran, j’avais discuté avec le team VHR pour voir s’ils pouvaient m’envoyer une moto sur place, avec un mécano, les consommables, la totale…. Au final, quand on a appris que le mondial vétéran était annulé on s’est dit qu’on pouvait faire pareil pour un grand prix.

Malheureusement, le team VHR m’annonce quelque temps avant la Turquie que c’est plus compliqué que prévu pour envoyer la seconde moto, au niveau du carnet ATA car ils faisaient deux GP d’affilée et pas seulement la Turquie. Je me suis retrouvé sans moto un peu au dernier moment. J’étais engagé, prêt à partir, j’avais mes billets d’avion, mais plus de moto.

Une fois de plus, Valentin Teillet m’a aiguillé vers des connaissances sur place, puis je me suis fait réorienter vers des magasins en Turquie. Je suis tombé sur un magasin Turc qui était d’accord de me louer une moto, je prends donc un jeu de suspension, un guidon, un kit chaine neuf et un kit déco et me voilà parti…

Je récupère donc la moto directement au circuit d’Afyonkarahisar après être passée la voir à Istanbul. On m’avait annoncé une 450 de 2019 avec 30 heures au compteur, c’était finalement, une 450 de 2018 avec 80 heures …. Une moto sur laquelle il manquait des petites pièces, un kit chaîne HS …. Le Turc en question m’a pris 3.500€ pour la location d’une moto sur un weekend en me fournissant la livraison, l’essence et les pneumatiques … À ce prix-là, on est presque sur le tarif pour se payer une moto du team VHR sauf qu’avec VHR, on avait les billets d’avion du mécanicien, son hébergement et son salaire compris dans le tarif.

Le Turc a compris que je n’avais pas le choix, que j’étais dans une impasse et il en a profité… J’ai essayé d’autres pistes, Frederic Vialle a aussi tenté de trouver des solutions pour moi. J’étais content car beaucoup de personnes se sont mobilisées pour que je puisse m’en sortir. »

Rassurez-vous, il en fallait plus pour déstabiliser Pascal, bien déterminé à  profiter pleinement de son opportunité de s’aligner en grand prix. C’est donc sans objectif qu’il s’est aligné derrière les grilles de départ en Turquie, et avec un seul mot d’ordre : Prendre du plaisir. Plus facile à dire qu’à faire quand la pression pointe le bout de son nez…

« Je voulais venir pour l’expérience, je n’avais aucune prétention de résultat. Je voulais m’aligner avec mes idoles sur une grille de départ. Quand je suis sur un GP, j’essaye toujours de repartir avec une plaque avant, un maillot, une casquette, une photo comme un gamin passionné. Ce sont des souvenirs qui resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Sur ce grand prix à Afyon, je partage la grille de départ avec les meilleurs pilotes du monde mais eux ont la pression de devoir faire un résultat. Je suis venu sans objectif, sans pression, j’avais déjà de la chance qu’on m’accepte en grand prix.

Pourtant, malgré ça, je me suis mis une pression de dingue et je n’ai pas réussi à rouler comme je sais le faire car j’étais tendu, très tendu. C’était un peu mieux le dimanche en manche mais le samedi, je voulais trop bien faire et je n’arrivais pas à bien faire les choses. Au final, je me mets moins de pression chez moi alors qu’il y a plus d’enjeu qu’en grand prix sans enjeu. Mon île était derrière moi, des pilotes étaient derrière moi, j’ai eu le soutien de personnes que je n’avais pas revues depuis 1997, on m’a recontacté sur Facebook pour m’en parler, j’ai fait du chemin depuis la Réunion ! »

Le chemin emprunté depuis la Réunion jusqu’à Afyonkarahisar, Pascal ne l’a pas fait seul non plus. C’est accompagné de son amie et de son ami de longue date – André Paul Bébeau – qu’il s’est envolé pour la Turquie à la découverte d’une épreuve de championnat du monde.

« Je suis parti avec André Paul Bébeau, un ancien champion de Réunion, il était importateur à l’époque sur l’île. Il est très connu dans le milieu par les anciens pilotes du coin, Guedard, Bethys, Magnanou. Il a toujours aimé le motocross et le motoGP et j’ai pu vivre ce grand prix de l’intérieur avec lui. Moralement, l’avoir avec moi, c’est super important, c’est signe que je vais passer un bon moment. Mon amie m’a accompagnée aussi. J’aurais aimé faire venir plus de monde avec moi mais avec le prix des billets d’avion, ce n’était pas évident… A cela s’ajoute la location de la voiture, de l’hébergement, pas facile de pouvoir tout couvrir. »

Pas facile non plus de rouler à son rythme parmi les pilotes de grands prix… Forcément, en mondial, ça roule vite, très vite. Regarder un grand prix, c’est une chose, rouler en grand prix, c’est une autre paire de manche. Rien que Pascal n’avait eu l’occasion d’expérimenter auparavant et pourtant, il en a déroulé du câble, le Pascal …

« D’un œil extérieur, je savais que ça allait vite en grand prix, je suis déjà allé sur un terrain pour voir la taille des ornières de plus près… Mais rouler aussi vite que ces mecs-là, c’est quelque chose … Rouler avec ces mecs, c’est impressionnant, ils s’engagent à fond partout.

Je connais mon niveau, le niveau en national, et là, je me demandais comment ces mecs faisaient pour aller aussi vite sur un terrain aussi technique pendant 35 minutes. En Turquie, il n’y avait pas une seule portion de circuit sans ornières, il fallait toujours en viser une, être concentré. Eux arrivent à rouler poignée dans le coin, dans les trous, les ornières, pendant 35 minutes, en se bagarrant pour la première, seconde et troisième position … C’est quelque chose à vivre, c’est balaise ce que ces mecs sont capables de faire.

Au final, je fais 21-23 et je me suis dit que j’aurais pu marquer ce point en mondial avec le recul. Je m’étais entraîné chez moi en plein soleil à faire des manches de 35 minutes pour me préparer un minimum. En première manche, je n’ai pas vu le temps passer, je roulais à mon rythme. En descendant de la moto, je me suis rendu compte que j’étais resté en gestion totale et que je n’étais même pas fatigué. Je n’ai pas mis la tête dans le guidon car je pensais que je ne serais pas en mesure de finir la manche à la base.

J’aurais pu mettre plus de rythme pour tenter de me bagarrer pour aller chercher ce petit point. Honnêtement, il manquait aussi beaucoup de grands pilotes et la place à laquelle je termine est la mienne. Quand tu vois qu’un Tixier ou un autre pilote très connu rate son départ et fini 17ème … Bon, Pascal Dorseuil fait 21ème… C’est que ça ne veut pas dire grand-chose. [rires] »

Pascal a vécu le grand prix de Turquie à travers les yeux d’un passionné, passant pour la toute première fois de l’autre côté des barrières, envahi de ce sentiment grisant d’être un privilégié. Et si c’était à refaire, Pascal signerait de nouveau sans la moindre hésitation. Une motivation toujours intacte après toutes ces années. Dit Pascal, c’est quoi ton secret ?

« Si je peux le refaire dès demain ? Je le refais ! Bien sûr que c’est une expérience que j’ai envie de revivre, je suis persuadé que même à 44 ans, je peux encore apprendre. Il a fallu que j’attende d’avoir 44 ans pour partir sur une grille de départ en métal et l’approche est complètement différente. Même sans enjeu, je suis persuadé que j’arriverais à mieux m’en sortir. L’émotion était présente et cette émotion t’enlève une bonne partie de ta concentration.

La passion est toujours la même malgré les années qui passent. Aujourd’hui je transmets mes connaissances. J’ai eu la chance de pouvoir passer mon brevet qui me permet aujourd’hui de travailler sur mon île en aidant de jeunes pilotes. J’ai toujours aimé ressentir cette montée d’adrénaline derrière une grille de départ, je trouve toujours un nouveau challenge pour me repousser, me donner envie de rouler.

M’aligner derrière une grille de grand prix, jamais je n’y aurais cru. Représenter la Réunion lors de la coupe des régions, c’était déjà comme le motocross des nations pour moi. Ma longévité dans le sport vient de ma motivation. On fait du motocross pour soi-même, pas pour faire comme les autres. Il faut trouver de la motivation. La mienne, c’est de faire face aux jeunes alors que je suis plus âgé. Je roule contre des jeunes de 16 ans et je suis encore présent ! Quand je suis sur une moto, je ne me sens pas ridicule. J’ai beaucoup de chance car j’ai du monde derrière moi.

Je ne suis pas un grand champion, je ne mérite pas ma place en grand prix, pourtant, le fait d’avoir roulé en grand prix a créé quelque chose sur mon île, il y a eu un engouement général, et ça, ça me motive ! »

Depuis 2018, un des objectifs de long terme de Pascal est de transmettre ses connaissances afin de permettre aux jeunes pilotes Réunionnais de viser le plus haut niveau national. C’est par le biais de son team – le team 114 – qu’il exerce la fonction de coach et propose son expérience et ses conseils aux jeunes pilotes qu’il accompagne.

« Le team 114, c’est une façon de pouvoir structurer les pilotes de la Réunion via l’expérience que j’ai acquise durant ma carrière. Pouvoir aider les jeunes à progresser rapidement dans de bonnes conditions. Quand on est arrivé en Métropole, on était un peu livré à nous-même et on ne savait pas trop comment faire niveau alimentation, préparation, physique. Maintenant, j’ai créé cette petite structure sur mon île ou j’encadre des pilotes à l’année. 

On a un programme structuré, on est une petite équipe qui fonctionne bien et les pilotes bénéficient de mes conseils. Nos pilotes progressent physiquement et techniquement. J’ai envie que les jeunes de chez moi aient l’opportunité de rouler en Métropole. On a quand même Quentin Prugnières et Xavier Cazal qui viennent de notre île. Je les connais depuis qu’ils ont 5 ou 6 ans et j’ai été à leurs côtés alors que j’avais encore moins d’expérience qu’aujourd’hui. J’ai été un petit maillon de leur parcours mais on peut encore continuer sur cette lancée. Je veux accompagner les jeunes, les aider à évoluer, leur faire découvrir de nouveaux circuits, les faire rouler contre de nouveaux concurrents. Les jeunes, c’est l’avenir »

“Je souhaite remercier mes parents ainsi que mes 2 sœurs;  Claude Caro, Serge Turpin , André Paul Bébeau, Gérard Apavou, Phillipe Velio, Phillipe Mallet, François Chans, Rodrig Thain, Valentin Teillet, le team Mac racing, Hervé Carla, Les Bouzigos, Jean Patrick Andreo, la LRM, Bernard Alphonsine, LSF, MXP family, Ktm top moto, Kenny France, mes mécano Fussss et Greg, mes amis d’ici et d’ailleurs , ma copine et ma petite fille chérie.

Pour ma maman, et pour mon ami SO6.

Pascal”

Le rêve de grand prix de Pascal Dorseuil

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