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Les anecdotes de la semaine – #1

Les anecdotes de la semaine #1

En bientôt un an et demi, je ne compte plus le nombre de podcasts écoutés, le nombre d’interviews lues ou réalisées, et les histoires racontées. Chaque semaine, je vous ai partagé, sur la page facebook du site, les anecdotes les plus croustillantes que j’ai pu dégoter, et autant vous dire que ça en fait un bon paquet depuis le temps.

Puisque les anecdotes ont toujours rencontrées un franc succès, j’ai décidé de toutes les retrouver et de toutes les rassembler afin de pouvoir vous les proposer dans un nouveau format, en attendant le retour des compétitions sportives. 5 anecdotes par semaine, de quoi passer quelques minutes de sa journée à lire – ou relire pour les retardataires – quelques courtes histoires, et autres citations en tout genre …

Trey Canard  – 2019 – The Inside Line Podcast

“Quand tu reviens d’une grosse blessure et que tu n’arrives pas à passer au-dessus, tu te retrouves comme moi-sur la grille de départ, à te dire “je peux tomber ici, ou ici, ou là”.

Ça t’empêche de te concentrer, c’est encore plus dangereux. Je me souviens à RedBud, ma toute dernière course, j’étais sur la grille et je me disais que j’allais tomber dans le tout premier virage, ou plus loin de toute façon.

J’étais tellement déconcentré, je n’étais pas présent pendant que je roulais, à ce moment-là, je savais que c’était terminé.

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Le lundi suivant, nouvelle commotion cérébrale à l’entraînement.

Il fallait que j’arrête, je ne pouvais plus continuer, c’était dangereux pour moi de rouler et de penser de cette façon-là. On m’a proposé de rouler cette année, je roule bien, je pense que je roule même très bien, mes temps sont bons et je m’éclate comme jamais.

Mais pour faire ce sport, il faut s’engager mentalement, physiquement, émotionnellement, je sais que je peux vraiment bien rouler, mais je ne suis pas convaincu de pouvoir m’aligner derrière la grille sans avoir ces pensées en tête. Il faut être prêt à tomber, à se blesser, et je ne le suis plus.

Je suis heureux aujourd’hui, j’ai eu une belle carrière, je suis un mari heureux, je n’ai plus besoin de gagner des courses […]”

Jeremy Martin – 2019

“Je sais que je suis deux fois champion national, mais je n’ai jamais eu de vrai “job” et je voulais en avoir un.

Après ma deuxième opération du dos en Janvier, je suis rentré au Minnesota et j’ai commencé à travailler à mi-temps pour un ami à moi dans son shop.

Je m’ennuie, je ne peux pas m’entraîner, je ne peux pas faire grand chose, donc j’ai décroché un boulot pour rester occupé. Je fais les inventaires, j’envoie des commandes, et d’autres trucs, comme nettoyer les toilettes et passer l’aspirateur, je fais ce qui a besoin d’être fait !

Ça fait 8 mois que je suis blessé, je n’ai jamais été sur la touche aussi longtemps. Je suis un gars motivé et j’ai juste demandé un boulot. Ça m’a permis d’avoir une nouvelle appréciation pour le MX, je ne considère plus ça comme un boulot à proprement parler”

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Le saviez-vous ? – Thomer la Sôgne 2019

“Harri Kullas, Nathan Watson, Gert Krestinov & Jake Millward, qui étaient présents ce lundi à Thomer la Sôgne, étaient tous les 4 présents la veille à Hawkstone MX PARK …. En Angleterre, à près de 800Km du circuit de Thomer.

Le dimanche, Harri Kullas s’imposait à Hawkstone. Gert Krestinov terminait 4ème; Nathan Watson 5ème et Jake Millward 14ème. Tous ont pris la route direction la France une fois la course Anglaise terminée.

Harri Kullas a dormi pendant que ses parents conduisaient le camping car, de nuit, entre les deux courses. Il termine 4ème de la journée derrière Shaun Simpson, Zachary Pichon & Benoit Paturel.

C’est un Harri Kullas totalement éreinté qui a quitté le circuit de Thomer, les cernes sous les yeux. Direction sa prochaine course ce week-end.”

Harri Kullas "Je suis très fatigué" | DAILYMX

Jeremy McGrath – SwapMotoLive Podcast

“En 1996 après mes victoires en Supercross j’étais un peu trop confiant et j’en ai payé le prix fort.

Pendant le championnat de motocross à Millville il y avait un saut à plat puis une table et je me suis dit que je pouvais sauter du premier saut jusqu’à la table. Aux essais, j’ai pris hyper large, ma moto était tellement puissante. Je tente le saut, je me mets 3 mètres trop courts et je m’écrase sur l’appel de la table.

Ma gorge vient s’éclater contre le guidon, je ne pouvais plus respirer. Ma cheville passe entre la bosse et le repose pied – Elle est foutue depuis ce jour. J’avais gagné toutes les courses sauf une avant Millville.

1996 Motocross Season - The Vault - Historical Motocross &amp ...

Je vais à l’hôpital, j’avais les ligaments foutus, du coup j’ai fini par complètement bander ma jambe comme si elle était dans un plâtre pour continuer à rouler. Évidemment je n’étais pas bon, j’étais peut-être 10ème, puis arrive Washougal, je ne pouvais même pas poser mon pied par terre tellement j’avais mal.

Dans les deux premiers tours de la première manche, je tombe 3 fois, j’essayais de survivre. J’étais tellement embarrassé, j’avais la honte, je n’ai pas supporté.

Une fois la course terminée, je suis rentré au camion, je me suis changé, et j’ai quitté le circuit [Il abandonne donc la seconde manche].

Cette année-là, j’ai perdu le championnat de 8 points, c’est Jeff Emig qui l’emportait. On était séparé de 2 points avant la dernière course. Il a bien roulé, il a gagné la course et le championnat ce jour-là.

Si j’avais ravalé ma fierté, pris des points et roulé avec un peu plus d’humilité à Washougal, j’aurais pu gagner ce titre. On en revient à cette fameuse phrase “Tous les points comptent””

1993 – Gatorback MX – Une photo, une histoire.

En 1993 à Gatorback, place à la première épreuve du championnat de Motocross US.

Le champion de Supercross 125cc de l’année – Jeremy Mc Grath – remporte la première manche et se retrouve en bagarre avec le vétéran et pilote privé Erik Kehoe pendant la seconde. À l’approche de l’arrivée, un mouchoir de poche sépare les deux hommes et Kehoe sent McGrath sur ses talons.

Il arrive alors pleine balle sur le saut d’arrivée, ne coupe pas les gaz et se satellise dans les airs pour s’assurer de remporter la victoire de manche

The Moment: Paul Buckley's Gatorback 1993 Photo - We Went Fast

Cette photo n’aurait jamais vu le jour si Paul Buckley, le photographe, avait été plus attentif ce jour-là.

Paul avait prévu de revenir sur la ligne d’arrivée pour photographier le vainqueur mais réalisait – trop tard – que les pilotes étaient déjà dans leur dernier tour. Il tentait quand même sa chance d’immortaliser l’arrivée de dos…26 ans plus tard, le cliché n’a rien à envier à ceux d’aujourd’hui.”

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