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Les anecdotes de la semaine #4

Les anecdotes de la semaine #4

En bientôt un an et demi, je ne compte plus le nombre de podcasts écoutés, le nombre d’interviews lues ou réalisées, et les histoires racontées. Chaque semaine, je vous ai partagé, sur la page facebook du site, les anecdotes les plus croustillantes que j’ai pu dégoter, et autant vous dire que ça en fait un bon paquet depuis le temps.

Puisque les anecdotes ont toujours rencontrées un franc succès, j’ai décidé de toutes les retrouver et de toutes les rassembler afin de pouvoir vous les proposer dans un nouveau format, en attendant le retour des compétitions sportives. 5 anecdotes par semaine, de quoi passer quelques minutes de sa journée à lire – ou relire pour les retardataires – quelques courtes histoires, et autres citations en tout genre …

Jeremy Albrecht, à propos de James Stewart – PulpMX

“À l’époque où James roulait pour Kawasaki. Il y avait eu une engueulade sur le circuit d’entraînement avec Bruce et le père de James.

Il y avait une série de whoops, mais des whoops énormes. Et James essayait de les passer plus vite, encore plus vite, toujours plus vite.

Bruce a pris Big James à part, pour lui dire qu’il fallait que James arrête parce qu’à ce rythme-là la moto ne tiendrait jamais le coup, qu’il ne pouvait pas continuellement aller plus vite dans les whoops.
Et Bruce a dit un truc genre « Peut-être que James roule trop fort pour être sur cette moto », et ils ont interprété ça comme s’il leur avait dit d’aller rouler pour une autre marque.

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Ce qu’il voulait dire c’est que si James était prêt à prendre les whoops gaz en grand, la moto, elle, n’allait pas pouvoir le supporter bien longtemps, mais il essayait quand même.” […]

Au départ, je n’étais pas vraiment pour le fait de signer James Stewart chez JGR Yamaha, d’expérience, je sais à quel point un top pilote peut détruire une équipe. Actuellement on a Chad Reed avec nous, c’est un mec super, mais tu sais, on a entendu des histoires avec lui …
 
Quand tu signes un top pilote, ça coûte beaucoup plus cher que d’engager un pilote moins rapide qui peut tout de même gagner.
 
J’aurais aimé que le fait d’engager un top pilote rapporte plus d’argent via les sponsors, mais ce n’est pas le cas.
 
Quand on a engagé James Stewart, ça nous a peut-être rapporté 20.000$ en contrat de sponsors en plus, mais ça nous a coûté tellement plus d’argent au final.
 
Ça n’a aucun sens, les sponsors nous disent “On vous aurait donné 5.000$ en plus si vous aviez engagé ce pilote”, mais on en dépense bien plus que ça pour l’engager.
 

Quand James Stewart a quitté l’équipe, certains sponsors ont essayé de renégocier leurs contrats à la baisse parce qu’il n’était plus là….

Notre meilleure année financièrement parlant, c’était avec Justin Brayton et Josh Grant.

MOTOCROSS ACTION MID-WEEK REPORT | Motocross Action Magazine

Hunter Lawrence – Swap Moto Live Show

“Pour moi et ma famille, c’était un gros sacrifice d’aller en Europe pour rouler en GP.

On n’avait pas d’argent, on a fait du jardinage et de la peinture dans la maison pour la rendre plus attractive pour la vente, on a vendu des vélos, on a vendu tout ce qu’on pouvait vendre, jusqu’à nos casseroles, 1$, 2$, même si personne n’en voulait, si ça nous faisait 1$, on le prenait.

On a tout vendu, on n’a plus aucune attache en Australie à part la famille et les amis. On ne risquait pas de perdre d’argent en venant en Europe, on n’en avait pas de base. …[…]

La première équipe pour laquelle j’ai roulé en Europe m’avait promis de s’occuper de mon visa. Après 3 mois, ils se sont rendu compte que c’était difficile d’obtenir un visa et qu’ils ne pouvaient pas le faire pour moi.
Fin février, ils me disent qu’ils ne peuvent plus me payer car je ne suis pas en règle niveau visa et qu’il va falloir rompre le contrat mais me demandent quand même si je peux continuer à rouler pour eux.
C’était la merde, mais j’ai continué à rouler, c’était ma chance de briller et me faire repérer par une autre équipe.[…]

Le boss de Kawasaki Europe m’a dit de rentrer chez moi et qu’il s’occuperait de me faire revenir dans les règles l’année suivante, mais on ne pouvait pas, on n’avait plus de maison, plus de voiture, plus rien.
On est resté, j’ai roulé sans être payé jusqu’au Janvier de l’année suivante.
Ensuite j’ai été chez Suzuki, c’était cool, et la dernière année, une nouvelle fois, j’ai roulé sans être payé. L’équipe avait déjà signé leurs deux pilotes et ne pouvait pas me payer. […]

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Le jour où on a fini par nous dégoter un visa… On avait la résidence à Chypre, une petite île Grecque.
C’était à 4heures d’avion de là où on vivait en Belgique. Tous les 3 mois, moi et toute ma famille, on devait se rendre à Chypre pour se faire tamponner nos passeports pour être dans la légalité en Europe.
Tous les 4 ou 5 grands prix, le dimanche après être rentré de l’épreuve, on se préparait, et le lundi matin on se levait à 3h pour prendre l’avion pendant 4 heures, faire tamponner nos visas, on restait une nuit sur place, et on rentrait. […]”

Wallpaper: Hunter Lawrence - MotoOnline.com.au

L’histoire du Larocco’s Leap

En 1991, Mike LaRocco est parti à la recherche d’une personne pour lui construire un terrain d’entraînement chez lui.

Il finira par trouver Tim Ritchie, fils du fondateur de la piste de Redbud, Gene Ritchie.

Ensemble, ils ont construit le terrain de Mike en y incorporant un énorme saut de 45 mètres, baptisé “Kong”.

Après avoir vu Mike LaRocco envoyer le plus gros saut qu’il n’avait jamais vu, Tim eut l’idée d’ajouter un saut similaire à la piste de Redbud.

Avec Mike, Tim s’est mis au boulot sur le circuit de son père, afin de déterminer le meilleur angle et la meilleure distance pour construire un saut mesurant 40 mètres.

C’est lors de l’outdoor de 1992 que Mike LaRocco envoie le saut de Redbud pour la toute première fois, sur un KX125. Le saut finira par être baptisé “LaRocco’s Leap”, Mike LaRocco ayant été le tout premier pilote à l’avoir sauté.

Plus de 25 ans plus tard, le Larocco Leap est toujours à Redbud.

Il pose – chaque année – son lot de problème à de nombreux pilotes.

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Dean Wilson – Whiskey Throttle Show

“Lors de la seconde épreuve de l’outdoor à Freestone en 2010, je mène la seconde manche, et je me sentais vraiment bien.

Si bien que quand mon mécanicien Paul me panneaute « 5.6 secondes», j’ai cru que j’avais 56 secondes d’avance …

Je vois Tyla Rattray du coin de l’œil derrière moi et je me dis que le pauvre doit avoir un tour de retard, du coup je ralentis et je le laisse passer 3 virages avant l’arrivée.

Et là je le vois lever les bras en l’air sur le saut d’arrivée et je réalise ce que je viens de faire. Sous mon casque, je me mets à pleurer, je venais de gâcher ma première victoire de manche, mais ce n’est pas tout.

Quand Tyla Rattray m’a doublé, j’avais encore la victoire de la journée en poche.

J’étais dégoûté, je passe les vagues à deux à l’heure, complètement dépité, et là, Broc Tickle me double juste sur la ligne d’arrivée, je finis 3ème et je perds la victoire de journée.

Sérieusement, j’ai pleuré pendant 2 jours.”

Mitch Payton and Dean Wilson - Photo Blast: Freestone 2010 ...

Rodrig Thain – les années US

“Travis Pastrana et Kevin Windham étaient les meilleurs coéquipiers que j’ai eu, il y avait une bonne cohésion et une bonne ambiance dans le groupe. Travis, c’était un hyperactif et K-dub était du genre très calme.

Sur le circuit Suzuki Kevin était impressionnant par sa technique et Travis c’était le kid un peu bourrin qui n’avait peur de rien et qui était bourré de talent.

J’ai passé toute la saison Outdoor chez Travis sur la côte Est. On roulait absolument tous les jours, puis le week-end, c’était les courses.

On faisait plein d’activités de dingues, des trucs extrêmes, des sauts de malades sur ses rampes qu’il avait installées dans la forêt. Tu t’élançais sans même voir la réception. On faisait des batailles de feu d’artifice, du wake-board à gogo, de la bouée tractée par bateau, ça allait tellement vite que j’ai cru que j’allais mourir !

J’ai une anecdote sympa. Un jour on revenait d’un entrainement avec Travis Pastrana.

D’un coup, son père arrête la voiture sur un pont au bord de l’autoroute, il y avait de l’eau qui passait en dessous… Et c’était super haut …Travis ouvre la porte et saute dans l’eau.

Son père me regarde alors et me dit ” Si tu ne sautes pas, je te laisse sur le bord de la route”. J’étais complètement flippé tellement c’était haut… mais je n’ai pas vraiment eu le choix… J’ai sauté…

Sinon, la mère de Travis nous faisait cuire des patates dans un sac hermétique aux micro-ondes le jour des courses…. C’était la diététique des pilotes US !”


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