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Mitchell Harrison “Je pense pouvoir prétendre aux podiums”

Un nouvel Américain en Grand Prix.

Malgré de solides résultats en Motocross en 2016 & 2017 ( dont un podium de manche à Unadilla), c’est sans guidon usine que Mitchell Harrison a attaqué la saison 2019.

Le pilote, recruté par Rockwell Yamaha, connaissait 3 problèmes mécaniques dès le début de la saison de Supercross et se préparait à se séparer de son équipe – Les premières nouvelles voulaient que Mitchell s’entraîne pour rouler l’outdoor en 450.

Mais ça, c’était jusqu’à ce que Bud Racing Kawasaki et Mitchell s’accordent pour que l’Américain vienne rouler en championnat du monde MX2 aux côtés de Brian Moreau.

Direction l’Italie pour Mitchell Harisson et Bud Racing ce week-end pour la quatrième épreuve du championnat du monde sur le circuit de Trentino, le jeune Américain cherchera à se faire une place sur la scène mondiale, tout comme son ami Zach Osborne et tant d’autres l’ont fait avant lui.

Félicitation pour le nouveau contrat. Peux-tu nous dire comment c’est arrivé ?

Merci. C’est arrivé de nulle part. Aaron Nixon, un bon ami à moi de Monster Energy, m’a appelé.

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Je le connais depuis que je suis chez les amateurs. Il m’a appelé à l’improviste et on a dû agir vite.

J’ai regardé toutes les options et j’ai vu que ça pouvait se faire. C’est une opportunité incroyable que je ne peux pas laisser passer.

C’est le championnat du monde MX2, tu ne peux pas refuser ….

Au fil des ans, beaucoup d’Américains sont venus en GP. Zach Osborne, Thomas Covington, Mike Brown il y a 20 ans, d’autres encore … Il semble que le fait de rouler en GP les ait tous rendus meilleurs. Tu as déjà roulé en GP aux USA, comment c’était ?

Les deux GP des USA étaient extraordinaires, le format sur deux jours, on ne l’a pas en Amérique, et je ne suis pas le meilleur pilote aux chronos.

Se qualifier lors d’une course, ça m’aide, tu as plus de temps pour t’adapter au circuit. En Supercross il faut vraiment t’adapter très rapidement. Quand je suis monté sur le podium en GP aux USA, c’était comme si j’avais fait un podium en SX ou en MX.

Tu avais quel âge à l’époque ?

Je venais de fêter mes 18 ans en 2016 (il terminait 3ème et 6ème) puis j’ai fait l’autre GP des USA en 2017 à WW Ranche (il terminait 5ème). J’ai déjà roulé contre pas mal de ces pilotes maintenant, comme Prado, Olsen, et ces gars sont rapides.

Tu as toujours bien figuré, beaucoup de top 10, des top 5, un podium à Unadilla dans la boue… On pourrait penser qu’avec ce genre de résultats tu aurais décroché un meilleur contrat aux USA, mais la compétition semble tellement relevée que si tu n’es pas dans le top 3, tu es mis de côté?

Je pense que cette fameuse course à Unadilla m’a bien aidée. Je ne sais pas ce qu’il se passe aux USA, mais tu ne décroches pas de contrat de deux ans, et tu te fais sortir si tu ne gagnes pas. Je faisais de bons résultats, mais j’ai eu la poisse, j’aimerais être plus régulier en Europe.

Je pense que je peux prétendre aux podiums ici chaque semaine. Ces types ne blaguent pas, le niveau est aussi relevé en Europe qu’aux USA, mais je pense pouvoir prétendre aux podiums et aux victoires.

Tu étais coéquipier avec Zach Osborne chez Husqvarna, lui as-tu parlé de ta venue en Europe ?

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Oui j’en ai parlé à Zach avant de prendre ma décision. On est toujours proche lui et moi, c’est quelqu’un de sage, qui m’a aidé à prendre ma décision. Il sait très bien ce qu’il se passe, il sait que je ne suis jamais allé en Europe. C’était bon de pouvoir avoir ses conseils.

Zach était un peu dans la même situation que toi aujourd’hui. Très bon chez les amateurs, il est venu en Europe, a beaucoup appris, puis est reparti aux USA et il était bien meilleur. Pareil pour Mike Brown il y a 20 ans, ou même Thomas Covington maintenant. Est-ce que c’est ton but ?

Je pense que je peux prendre en confiance. Ces circuits ont l’air de plus se dégrader, ils sont différents. Venir ici seul, relevant le défi, ça devrait faire de moi quelqu’un de plus confiant en général.

Je ne suis pas sûr que le niveau soit aussi homogène qu’aux USA, du premier au quinzième les mecs sont rapides aux US…. Je ne devrais peut-être par dire ça parce qu’ils sont rapides aussi en Europe, mais je sens qu’ici je peux faire du podium.

Ta première épreuve, c’est ce week-end à Trentino, et ce circuit ne va pas te convenir du tout, le sol y est dur, c’est glissant, old school, puis il y a Mantova, un circuit où tu devrais bien figurer. Comment tu te sens à l’approche de Trentino ?

Je n’aurais eu que deux jours sur la moto, la première épreuve importe peu, ce sera un test. J’ai regardé des vidéos du circuit et il n’a pas l’air si horrible que ça, le tracé à l’air fun.

Je vais tout donner, mais je vais surtout rouler et voir ce que ça donne.

Le contrat avec Bud Racing, c’est pour toute la saison ou juste quelques courses ?

Toute la saison de Gp + le Supercross de Paris Bercy, je suis super content parce que j’ai toujours voulu faire cette course.

Comment c’est depuis que tu es arrivé, car je sais que c’est complètement différent des USA ?

C’est intéressant. La seule différence c’est la langue, et je réside à Holsinger beaucoup de gens parlent Anglais et l’équipe parle Anglais aussi. Je leur demande de parler Français parce que je veux apprendre la langue.

C’est un peu différent mais je me sens déjà à l’aise ici.

Est-ce que tu connais Covington & Sanayei ?

Je connais bien Thomas, je lui parle de temps en temps. Darian, je le connais depuis les courses amateurs, c’est un gars cool et c’est cool de l’avoir ici, on est de bons amis, peut-être qu’entre les courses on pourra aller visiter ensemble, ou faire d’autres trucs ….

Parle-nous de ta carrière chez les amateurs.

En 50cc, 60cc & 80cc je n’étais pas très bon. Je n’étais pas un des 10 meilleurs du pays et j’ai dû travailler dur. En 2010 je monte sur mon premier podium à Loretta en 85cc, c’était quelque chose de remarquable pour moi. J’ai aussi remporté ma première victoire là-bas, c’était énorme pour moi.

Vu que je n’étais pas si bon que ça, je voulais juste faire un top 5 et j’ai fini par gagner.

Ensuite j’ai déménagé en Géorgie et là-bas je pouvais rouler toute l’année, donc j’ai commencé à m’améliorer et une fois que je suis arrivé en Supermini j’ai commencé à gagner et à prendre de l’assurance.

Via MXLarge


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