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Mitchell Harrison “Les départs sont bien plus importants en mondial qu’aux USA.”

Une première saison de mondial pour l’Américain Mitchell Harrison.

Une phase d’adaptation de courte durée pour Mitchell Harrison qui se voyait passer du Supercross US au mondial MX2 en moins de deux semaines en début de saison.

Le pilote de 21 ans, qui a évolué cette année avec l’équipe Bud Racing Kawasaki, termine 15ème de la saison 2019 en ayant signé 5 top 10 de manche. La saison prochaine, Mitchell rempilera pour une saison supplémentaire avec l’équipe de Stephane Dassé et compte bien se servir de ses acquis de la saison 2019 pour voir ses objectifs à la hausse en 2020.

De retour sur le continent Américain pour son intersaison, Mitchell Harrison a fait le point avec GuyB de VitalMX.

Mitchell Harrison

“Ma première saison en MX2 a été intéressante, j’ai appris énormément de choses. Tout a très bien débuté, lors de la première manche qualificative, j’ai terminé 5ème donc je me suis dit que ça allait être une bonne saison. Les gars sont rapides, si tu ne prends pas un bon départ, c’est très difficile en mondial car les mecs sont très talentueux dans le top 20 et les dépassements sont assez délicats sur ces circuits. Au fur et a mesure de la saison, je me suis habitué aux tracés, je me suis adapté à ce type de terrain, à ce nouveau pilotage, puis je me suis amélioré, j’ai signé de plus en plus de top 10. C’était une bonne saison. 

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La course que j’ai le plus apprécié, c’était en Allemagne. Bon, ça aide aussi puisque c’est là que j’ai signé mon meilleur résultat de la saison. J’ai aimé le tracé, bourré d’ornières, je me suis éclaté tout le weekend, la moto était au top et j’enchaînais les bons tours, je me suis vraiment senti bien. La Chine aussi était top, ça ressemblait un peu à un circuit qu’on peut retrouver ici sur la côte Est, un mix de terre et de sable,  un bon circuit, il faisait chaud et apprendre une nouvelle culture, c’était vraiment intéressant.

Ce que la plupart des Américains ne comprennent pas, c’est que les gars en mondial sont vraiment rapides. Et puis aussi, ce n’est pas comparable. Difficile de comparer les pilotes US et les pilotes MXGP même aux Nations car ces mecs roulent dans le sable toute l’année – surtout aux Pays Bas – et ils sont vraiment incroyablement rapide dans le sable. Il faudrait rouler dans le sable deux ans, trois ans, voir toute notre vie pour qu’on puisse être à leur niveau dans le sable. 

Au niveau des circuits, ils ne les refont pas trop pendant le weekend en mondial, ils ne sont pas très large, assez mono trajectoire, surtout sur le dur. Quand tu prends un mauvais départ, c’est très difficile de doubler. Les départs sont bien plus importants en mondial qu’aux USA.

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C’était tout un processus de s’acclimater à la Kawasaki car je suis passé du Supercross sur une Yamaha au mondial MX2 sur une Kawasaki avec seulement une semaine d’entraînement avant ma première épreuve. Il m’a fallu du temps pour trouver ce qui me convenait, ce qui me plaisait au niveau des réglages et il a fallu que je trouve aussi les réglages qui convenaient aux circuits du mondial. Je dirais qu’il m’a fallu la première moitié de la saison pour être en accord total avec la moto, j’ai aussi dû changer mon style de pilotage. 

J’ai déjà roulé sur Kawasaki quand j’étais plus jeune chez les amateurs, ce sont de bonnes motos. Changer de marque pour aller en Europe avec Kawasaki, c’était probablement la meilleure idée.

La nourriture en Europe est en général plus saine que chez nous aux USA. Les petits déjeuner sont très différents de chez nous donc si je veux sortir pour le petit déjeuner le matin, je vais devoir manger du pain et boire du café, c’est le petit déjeuner pour eux ! Moi, je mange des oeufs tous les matins, un petit dej à l’Américaine avec du bacon. C’était un peu difficile au début. Puis tu voyages en Indonésie, en Russie, en Chine et de nouveau la nourriture est très différente. En Indonésie, j’ai eu des crampes d’estomac toute la semaine à cause de leur nourriture car c’est très épicé et je ne suis pas habitué.

Pour un américain comme moi, il faudrait trouver un Burker King dans ces pays là pour retrouver la nourriture dont on a l’habitude – non pas que je mange Burger King – mais pour moi, c’est mieux de manger un hamburger que de la nourriture épicée.

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Tous ces voyages rend la tâche encore plus complexe, difficile de trouver de la nourriture saine partout, c’est moins facile qu’aux USA. Ça fatigue forcément un peu, surtout lors des longs trajets.

Les plans pour le reste de l’année et 2020, c’est tout d’abord le Supercross de Paris, c’est ce pour quoi je m’ entraîne à l’heure actuelle. Ensuite, je vais aller en Floride pour 1 mois et demi pour m’entraîner dans le sable car c’est mieux pour moi de m’entraîner ici chez moi. Le sable de Floride est relativement similaire au sable des Pays-Bas. Je retournerais ensuite en Europe pour peaufiner les réglages de la moto et me préparer pour attaquer la première épreuve.”

 


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