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Mitchell Oldenburg “Je n’ai pas fait de compétition depuis 10 mois”

Mitchell Oldenburg, 24 ans, originaire du Minnesota participera ce soir à l’ouverture du championnat 250 Est 2019 pour le compte de l’équipe Yamaha Monster Energy / Yamalube / Star Racing.

En dehors d’être une course à domicile pour le jeune pilote,  c’est aussi l’occasion d’effacer les déboires de ces deux dernières années ponctuées de blessures.

Mitchell reste cependant réaliste puisqu’il a été absent des grilles de départ pendant plus de 10 mois en raison de ses déboires à répétitions.

Racer X s’est entretenu avec le pilote Yamaha Monster Energy / Yamalube / Star Racing afin de recueillir ses premières impressions sur la saison à venir, retrouvez l’article original ici.

Comment es-tu atterri chez Yamaha l’an dernier ?

En gros, j’ai fait quelques podiums sur KTM en 2017 mais ils avaient un pilote amateur qui devait arriver, et ils avaient déjà signé les autres pilotes. Il n’y avait plus vraiment de place pour moi …. Il n’y a pas eu de problèmes avec eux. On s’est quitté en bons termes. Il n’y avait plus de place et personne n’y pouvait rien.

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A partir de là, j’ai signé une lettre d’intention pour rouler chez Husqvarna, mais le deal entre nous n’a pas abouti donc je n’avais pas de guidon.

Puis j’ai pensé à Wil Hahn. Je connais Wil depuis 10 ans et je suis très proche de lui. Je l’ai appelé, je savais qu’il n’irait pas par 4 chemins avec moi donc j’ai demandé « Il reste de la place chez vous ? ».

Wil en a parlé à Bobby Regan et Bobby a dit « Ouaip, on le prend, mais il faut qu’il signe tout de suite ».

J’ai de la chance que Bobby ait été okay pour me prendre dans l’équipe.

Il y a eu les blessures en 2017 et 2018. Est-ce que ces deux années ont été difficiles pour toi ?

Oui, je me suis cassé la clavicule à San Diego en début de saison 2017 et je n’ai pas roulé en outdoor pour prendre le temps de guérir.

Puis à Phoenix en 2018, je suis tombé lors des essais et je me la suis cassée de nouveau en deux endroits sans même le savoir.

J’avais des douleurs dans le bras et j’ai fini par aller voir le Dr. Ting et il m’a rafistolé.

En gros, une plaque a été vissée d’un bout à l’autre de ma clavicule. C’est solide comme de la pierre maintenant. Je n’ai plus eu de problèmes depuis.

2018 n’était pas qu’une perte de temps. Tu fais 6-6-5 en trois épreuves avant de te blesser. Comment tu te sentais en terme de vitesse lors de ces épreuves ?

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Je me sentais bien et rapide, mais mes départs étaient pourris.

J’étais en mesure de remonter sur les leaders à Anaheim 1 mais je n’ai pas pu les passer, je manquais de temps. Physiquement, j’étais bien.

A Houston, je finis 6ème. Et honnêtement j’étais en mesure de faire un podium ce soir-là. Le troisième n’était pas loin devant moi mais je me suis planté à quelques tours de la fin.

Les 3 premières courses ne se sont pas trop mal déroulées. Mais à Phoenix, la semaine suivante, c’est là que je me suis cassé la clavicule.

Je ne savais pas qu’elle était cassée et j’ai essayé de rouler quand même, et ça ne s’est pas bien passé.

Le lundi après Oakland je me suis rendu compte qu’elle était cassée et je suis passé sur le billard.

Peu de temps après, j’ai roulé à Seattle dans la boue et je finis 6ème. Ça m’allait vu les circonstances.

Puis le lundi après Seattle, à l’entraînement, il me restait un tour à faire et je me suis boité dans un virage, je me suis salement coincé la jambe et je me suis explosé le genou. Je me suis fait les ligaments croisés. Je n’avais jamais été blessé au genou avant, donc j’étais dans le déni, genre, tout va bien.

Les blessures t’ont vraiment plombées en 2018. Est-ce que tu as pensé à jeter l’éponge ?

Non, je n’ai pas pensé à abandonner. Je savais qu’il fallait que je me remette les idées en place. C’était une année très difficile pour moi l’an dernier.

C’est fou à quel point la négativité peut t’affecter. Une semaine après mon opération, ma femme m’a acheté des livres de motivation. J’en ai lu quelques-uns et ça m’a beaucoup aidé.

A partir de ce moment-là, j’ai commencé à me concentrer sur le fait d’être le plus fort possible dans les domaines adjacents à la moto, pour que je puisse reprendre directement au plus haut niveau.

J’ai passé un été vraiment fun, j’ai fait énormément de vélo de descente.

Quand es-tu remonté sur la moto ?

Début septembre, pas avant. Je n’ai pas roulé pendant 4 mois et demi et j’ai passé mon temps à faire des courses de VTT. C’était devenu ma nouvelle compétition pendant l’été californien.

C’était super. 6 semaines après mon opération, j’ai pu faire du vélo de route, et 3 semaines plus tard, j’ai pu faire du vélo de descente. Et j’en ai fait tout l’été. Je suis remonté sur la moto le premier mardi après la fin de la saison outdoor.

Tu ne t’es pas retrouvé derrière une grille de départ en presque 10 mois. Tu seras prêt samedi soir ?

Oh oui, je suis prêt. Je suis impatient. Ça va me faire du bien. Ces 2 ou 3 dernières semaines, j’ai roulé comme jamais. Je me sens vraiment en forme.

C’est quoi le plan pour Minneapolis ?

Me concentrer sur moi-même. Je veux faire du mieux que je peux et on verra pour les objectifs selon le déroulement de la journée.

Si pendant les essais, on est dans le haut du classement ou top 5, peut être qu’on visera un podium.

Si on est les plus rapides aux qualifications, alors on voudra jouer la victoire.

Évidemment, notre but à tous est de gagner, mais il faut être réaliste en même temps. Je n’ai pas fait de compétition depuis 10 mois …

Ça ne va pas te faire bizarre ?

Je pense que je serais vraiment très nerveux. Mais j’ai beaucoup bossé sur ma préparation mentale et physique. Donc je me sens bien.

Si je roule comme je sais que je suis capable de rouler, je ne vois pas ce qui m’empêcherait de jouer la victoire.


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