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Ricky Carmichael “Avec James Stewart, il fallait rouler en dehors de sa zone de confort”

“James s’arrête dans le virage, il voulait me laisser passer, il en avait assez de m’avoir derrière lui. Je rigolais sous mon casque, je me suis arrêté aussi. « Non non, mon pote ».”

Beaucoup ne présageaient pas grande réussite pour Ricky Carmichael. Lorsque Ricky est passé chez les pros, son attitude de guerrier l’a souvent envoyé au sol et les gens pensaient qu’il se blesserait trop souvent pour être presque aussi bon qu’il s’est finalement révélé être. Beaucoup pensaient aussi qu’il serait trop petit pour exceller dans les whoops …

Finalement, Ricky est parvenu à passer au travers des blessures pendant la majorité de sa carrière professionnelle et sa détermination a fait la balance sur sa taille dans les whoops. Ricky, c’était le bulldog qui haussait la barre à chaque fois qu’il était défié et ce, jusqu’à la retraite sportive.

Quand il a enfin raccroché les gants après 10 ans de carrière, c’est avec une moyenne de 83% de victoires et 16 titres AMA en 23 championnats disputés (MX et SX confondus). The GOAT se remémore James Stewart, et quand le GOAT parle, on écoute …

Ricky Carmichael:

“Avec James Stewart, il fallait rouler en dehors de sa zone de confort.  C’est le type de pilote qui ira vite si tu vas vite, et si tu sors de ta zone de confort, il sortira de la sienne pour te suivre. C’était un pilote au talent pur, probablement le pilote le plus rapide de la planète à son apogée. Est-ce que j’ai parfois roulé largement au-dessus de mes pompes ? Bien sûr, mais il y avait toujours une part de contrôle car je ne voulais pas me blesser. J’essayais d’être sous contrôle sur les sauts car si tu te loupes sur un saut, c’est fini. Dans les virages et dans les lignes droites, je sortais de ma zone de confort, je forçais pour aller toujours plus vite.

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Je me souviens d’une course à Washougal contre James. On avait un énorme écart sur le troisième pilote et j’étais juste dans la roue arrière de James. Je le suivais, c’était voulu, je ne voulais pas le doubler, je voulais lui mettre la pression, l’user, et le doubler dans les derniers tours. L’idée, c’était de le pousser à bout, le crever, avant de le doubler et de disparaître. On se suit, on arrive sur une portion du circuit au fond des bois, loin des regards, et James s’arrête dans le virage, il voulait me laisser passer, il en avait assez de m’avoir derrière lui. Je rigolais sous mon casque, je me suis arrêté aussi. « Non non, mon pote ». On jouait à ce petit jeu à chaque fois, il savait que je n’aimais pas l’avoir derrière moi, je savais qu’il n’aimait pas m’avoir derrière lui. On s’est donc arrêté là, on s’est regardé, et on est reparti.

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On fait quelques tours, et de nouveau, on se retrouve dans les bois, et il ne reste plus beaucoup de temps. James s’écarte, sort de la piste, et me laisse passer. Il était complètement cuit. Je le double et il tente de prendre ma roue arrière avant de devoir me laisser filer vers la victoire. Personne ne connaît vraiment cette histoire, à part moi et James. Finalement, c’était fun de rouler contre James. Lors des dernières années, j’ai adoré rouler contre lui. Je pense qu’il me respectait beaucoup, autant que je le respectais. On se battait bien, on savait que ni l’un ni l’autre n’allait faire de coup bas, le respect était mutuel.”

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