Un Stephen Rubini méritant à Saint Jean d’Angely
C’est avec une cheville fracturée [au Portugal] que Stephen s’est aligné derrière les grilles de départ de Saint Jean d’Angely à l’occasion de la 3ème épreuve du championnat d’Europe MX2.
Après être monté sur la seconde marche du podium à deux reprises – en Angleterre et en Italie – Stephen comptait bien profiter du soutien de son public pour sortir le grand jeu face à un Alberto Forato intouchable en ce début de saison.
Le pilote originaire de Digne-les-bains a joué cartes sur table à Saint Jean d’Angely et c’est avec panache – et dans la douleur – qu’il est allé chercher son premier succès en championnat EMX2.
Si Stephen remporte la première manche, il devra tout donner dans la seconde pour aller chercher les points après un départ complètement manqué.
Une victoire qui donne le sourire et laisse place à un petit plaisir… Netflix & Chill.
Stephen, une première victoire en EMX2, en France, devant ton public, ça fait quoi ?
Je suis vraiment très heureux, c’est vrai que c’est la première victoire pour moi en Europe, en plus devant le public Français, c’est une double récompense.
On sait que tu n’es pas bien parti en seconde manche, on a entendu parler d’un problème de grille, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
C’est vrai que tout le weekend on a rencontré des petits soucis avec la grille et malheureusement j’ai choisi la mauvaise position sur la grille en deuxième manche.
Elle est tombée en 2 fois, j’aurais dû partir en tête vu le réflexe que j’ai eu mais j’ai tapé la grille, c’est comme ça, un fait de course.
J’ai réussi à vraiment bien me faufiler et je suis remonté jusqu’à la 6ème place, j’ai vraiment donné tout ce que j’avais donc je suis quand même content.
Quand tu vois que tu ne sors pas bien en seconde manche, est-ce que tu réfléchis, te demande où sont les autres ?
J’ai vu Alberto Forato juste à côté de moi, il était dans la même galère que moi donc ça m’a rassuré.
Après je sais qu’Alberto remonte vachement vite, j’ai essayé de le suivre et j’ai vraiment tout donné dans les premiers tours.
Ça a payé puisque je suis remonté assez vite. Il a été plus rapide que moi car il a réussi à remonter jusqu’à la 3ème place. Mais je suis quand même satisfait.
C’est vrai que quand j’ai tapé la grille, je me suis dit « Là, ça va être dur de gagner le général » mais finalement j’y suis parvenu et c’est une récompense énorme.
Tu y parviens, en plus avec une fracture du pied, c’est quoi la blessure exactement ?
C’est une fracture de la malléole externe, ça a été un weekend très douloureux, surtout en deuxième manche car la cheville était assez froide, et malgré l’échauffement fait avant j’avais quand même mal.
Le fait que je sois mal parti n’a pas aidé et j’ai dû redoubler d’efforts, et qui dit effort dit un peu plus d’erreurs, des pieds par terre, des sauts un peu longs, ça a été vraiment très dur.
La seule chose dont j’avais envie après la manche, c’était d’enlever la botte, et pourtant, il a fallu attendre.
Pas à 100%, pourtant tu remportes le GP. Au niveau de la suite, l’objectif, c’est te refaire une santé avant la prochaine épreuve j’imagine, il t’a dit quoi le médecin ?
Le médecin à la base prévoyait 4 semaines de repos, malheureusement il y avait des courses entre-temps.
Jusqu’à la Russie j’ai deux semaines, la première je vais y aller tranquille, peut-être faire du vélo, mais certainement pas de chocs ou de torsions sur la cheville.
Je vais prendre soin de ma cheville avec les bons médicaments pour les os, je vais faire tout ce qu’il faut pour être au top, peut-être pas encore à 100% en Russie, mais au moins, très prochainement.
Comment ça se fête une victoire comme celle-ci ?
Netflix …. [rires]
Peut-être un petit MacDo ce soir – Netflix et au lit.
Ce weekend je suis fatigué, pas forcément physiquement mais surtout mentalement à cause de la douleur
