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Tommy Searle “Il ne manque pas grand chose”

L’équipe BOS GP au complet à Saint-Jean d’Angely.

Avec l’annonce du retour d’Evgeny Bobryshev à Saint-Jean d’Angely et les récentes interventions de Tommy Searle, impensable de ne pas passer par le stand BOS GP pour me faire ma propre idée de la situation actuelle au sein de l’équipe Kawasaki.

Très bien accueilli par Jean-Jacques Luisetti et Olivier Bossard, ces derniers m’ont offert la possibilité de faire des allers et venues au sein de leur structure afin de pouvoir m’entretenir avec les pilotes.

Evidemment, mon attention s’est portée vers Tommy Searle afin de recueillir – moi-même – ses impressions et savoir où en était le pilote Britannique à ce point de la saison.

Si Tommy Searle n’est pas parvenu à atteindre ses objectifs en France, il n’en était pas moins souriant en fin de journée derrière le camion BOS GP. Si tout n’est pas rose en ce début de saison, tout n’est pas noir non plus. On fait le point.

Tommy, probablement pas le début de GP espéré avec des petits soucis mécaniques hier, que s’est-il passé ?

Hier on a connu quelques petits problèmes mécaniques donc la journée ne s’est pas très bien déroulée mais d’un côté je me sentais vraiment bien sur la moto quand je roulais, je savais que le dimanche pouvait être positif malgré ma position à l’extérieur sur la grille et je termine 14ème en première manche.

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Ça pourrait être mieux forcément, mais la moto se comporte bien et les suspensions aussi, c’est du positif et je me sens bien.

Tommy Searle & Shaun Simpson ne se sont pas lâché du week-end

Abandon lors des qualifications, un départ tout à l’extérieur, pourtant tu ne finis pas loin du top 10, même si ce n’est pas le résultat escompté, vu les circonstances, difficile d’être déçu.

C’est sûr qu’avec ce qu’il s’est passé hier et mon départ tout à l’extérieur, terminer 14ème ce n’est pas catastrophique.

Je veux rentrer dans le top 10; c’est vraiment compliqué en partant d’une grille comme la mienne mais pourtant, ce n’est pas impossible.

Je vais essayer de prendre un bon départ de cette place sur la grille en seconde manche pour essayer de rentrer dans le top 10.

[Tommy termine 13ème lors de la seconde manche, après un premier pointage en 18ème position]

On sait que tu devrais être plus haut dans le classement. On aimerait te voir au moins autant que toi dans le top 10. Sur quel point tu penses qu’il faut travailler à l’heure d’aujourd’hui ? La moto, le physique, l’équipe, le mental, les départs … ?

Physiquement, je suis en excellente forme, j’ai travaillé dur tout l’hiver et je me suis préparé pour rouler devant, je ne suis pas venu ici pour me battre pour les points. En Argentine je me sentais vraiment bien et je termine 7ème de la seconde manche en ayant roulé dans les 5 pendant toute la manche. Je sais que je peux le faire, il faut qu’on arrive à bosser un peu plus main dans la main avec l’équipe.

Je sais que l’équipe travaille dur, cependant il faut toujours ajuster et faire quelques changements pour que nos weekends soient plus positifs, pour qu’on puisse travailler un peu mieux tous ensemble. Ils ont le potentiel, j’ai le potentiel, il nous manque juste cette dernière petite pièce du puzzle. Travailler ensemble comme un seul homme nous amènera les résultats que l’on mérite et dont on a aussi besoin.

Pendant la semaine de break après Saint Jean, il faut que je travaille sur ma vitesse en début de manche. J’ai une manche du championnat Anglais donc je roulerai là-bas.

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On suit un bon programme en Angleterre, je vais simplement continuer de faire ce que j’ai fait jusqu’à présent. Je pense qu’avec ce qu’on a appris ce weekend avec l’équipe on peut se préparer de la meilleure façon.

Je ne pense pas qu’il faille faire de changement majeur, les suspensions sont au point, je suis plutôt satisfait de rouler en Russie avec ces réglages. Il va falloir jeter un œil sur les petits problèmes qu’on a eus pour s’assurer qu’ils ne se reproduisent pas et on devrait pouvoir aller en Russie et faire un Grand Prix solide.

Le top 10 n’était pas loin malgré le dernier choix de grille pour Tommy Searle – Il signe le 8ème meilleur chrono en seconde manche

Je sais qu’en début de saison tu n’as pas toujours été satisfait de la moto et tu l’as fait savoir, si on reprend depuis l’Argentine, j’imagine que vous avez réussi à aller de l’avant sur certains points tout de même ?

Il y a du positif, les suspensions sont bien meilleures aujourd’hui. En Argentine on a plutôt bien démarré la saison. Moi, je me sens bien, j’ai confiance en mes capacités, confiance en mon entraînement et mon programme. Il ne manque pas grand-chose, juste travailler un peu plus en cohésion avec l’équipe.

Ils m’écoutent et essayent de m’apporter des solutions pour que la moto me corresponde. Hier, on n’a vraiment pas eu de chance car on a eu beaucoup de problèmes sur la moto mais c’est la première fois qu’on rencontrait ces problèmes, au fur et à mesure, on peut éliminer ces problèmes.

Au niveau des suspensions il y a du mieux, si on arrive à partir d’ici avec cette base et qu’on bosse pour la Russie, on devrait pouvoir partir dans les bonnes directions. On essaye d’aller de l’avant, on a appris certaines choses sur la moto hier [samedi], on sait ce qui n’allait pas, on a fait le nécessaire.

Il y a du positif aussi forcément, il faut juste qu’on arrive à travailler sur ces points et surtout il ne faut pas faire marche arrière, il faut aller de l’avant, travailler ensemble, et je suis persuadé que les résultats finiront par venir.

Pour Tommy, il faut désormais travailler avec plus de cohésion, et les résultats suivront.

Evgeny est de retour ce weekend bien qu’il ait encore mal au poignet, l’avoir avec toi sous l’auvent, ça va t’aider ? Et comment ?

C’est clair qu’avoir Evgeny, ça va aider. Quand j’ai un problème – comme hier par exemple – et qu’Evgeny connaît aussi le même problème c’est plus évident à repérer pour l’équipe car il n’y a pas une, mais deux personnes avec le même problème.

L’équipe doit alors réagir et résoudre ces problèmes rapidement. Hier, c’est ce qu’ils ont fait, on avait un plan pour aujourd’hui, ils ont fait les modifications et la moto fonctionne mieux.

Et puis Bobryshev c’est mon coéquipier, on sera deux désormais, ce sera un peu plus cool, il y aura une meilleure atmosphère dans le camion.

Avoir Bobryshev ici c’est un gros point positif et j’espère qu’il pourra revenir fort car c’est un super pilote et lui aussi est capable de se battre devant. Une fois qu’il sera de retour en forme, j’espère pour lui qu’il sera devant.

14-13 pour la 13ème place de journée pour le pilote Bos GP Kawasaki

Tu travailles de nouveau avec Jean-Jacques Luisetti. Tu travaillais avec lui à l’époque de CLS Kawasaki et vous aviez connu beaucoup de succès. Ensemble, est-ce que vous pourrez retrouver le chemin du succès ?

J’adore bosser avec Jean Jacques, j’ai bossé avec lui de nombreuses années chez CLS, Jean-Jacques est team manager ici, un peu en retrait. Chez CLS, c’était le boss, il gérait toute l’équipe.

Ici, Jean-Jacques essaye d’apporter sa contribution pour qu’on aille dans les bonnes directions et c’est top de l’avoir.

Il travaille avec nos sponsors, il n’est pas forcément au premier plan à tirer les ficelles sur le plan technique mais il bosse dur et il essaye d’amener l’équipe vers les bons choix pour qu’on prenne les bonnes directions.

C’est top d’avoir quelqu’un comme lui au sein de l’équipe.


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