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Une course, une histoire – Jérémy Tarroux

Jeremy Tarroux Motocross

Dans le but de me diversifier, je vous propose désormais “Une course, une histoire”; la nouvelle rubrique qui voit le jour sur le site. L’objectif de cette dernière, replonger dans la mémoire de nos pilotes tricolores pour leur en  faire ressortir des anecdotes, des histoires insolites ou simplement plonger au cœur d’un moment marquant de leur carrière.

Pour ce second opus, Jérémy Tarroux a accepté de replonger dans ses lointains souvenirs de mondial MX2 pour nous parler de l’ouverture de la saison 2009 à Faenza. Il y a déjà 11 ans, Jérémy faisait son avant-dernière apparition en mondial, en Italie. Par la suite, le Français avait été contraint de prendre une année off pour prendre du repos. Pour son retour, il avait décidé de se tourner vers la poursuite d’une carrière en Enduro.

Jérémy Tarroux: “On est le dernier weekend de mars, en 2009, sur le premier GP MX2 de la saison, en Italie.

Dans la nuit du samedi au dimanche, un déluge dévaste la piste de Faenza. Pour cette saison, je venais de rejoindre un bon team Hollandais pour rouler sur des Suzuki, l’équipe Beursfoon Suzuki team.

On roulait beaucoup dans le sable pendant l’hiver, et on utilisait toujours des pneus arrières spécifiques au sable. On avait testé ces pneus dans la boue, et l’avantage était conséquent, surtout lors des départs.

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Pour ce grand-prix, j’ai décidé de prendre part à la première manche en montant ce pneu arrière, pour tenter de partir devant. Je pense avoir été le seul à faire ce pari et à utiliser cette gomme. J’étais mal placé, en plein milieu de la grille – j’avais terminé 18ème de la manche qualificative – mais dès le baissé de grille, j’avais déjà une longueur d’avance sur tout le monde.

Avec le holeshot en poche et sans projections, je file en tête pendant plus de 20 minutes et je colle 6 ou 7 secondes au tour à tout le reste du plateau. Autant vous dire que ça ne m’arrivera qu’une fois de toute ma vie.

La manche était longue, la piste devenait de plus en plus lisse, tours après tours. Il y avait une montée délicate à Faenza, et je me suis retrouvé bloqué au milieu à deux reprises. Le pneu arrière n’accrochait plus et je n’avais plus de motricité. Ce pneu devenait un calvaire au fur et à mesure que le terrain se lissait.

Dans l’histoire, je perds plus de 6 minutes, et alors que je menais la course, je termine la manche en 18ème position. La seconde manche sera annulée.

Faenza, c’était la première victoire de grand-prix de Gautier Paulin en MX2, et ce sera l’une de mes dernières courses en Grand-Prix en Motocross. Je m’étais blessé avant le début de saison, rien de grave, mais ensuite, je me suis cassé le scaphoïde au Portugal. J’ai dû arrêter la moto pendant plus d’un an suite à des complications.

En 2011, pour mon retour, je me suis tourné vers l’Enduro”

Une course, une histoire – Jérémy Tarroux

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