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Valentin Teillet “montrer de quoi on est capable”

Valentin Teillet “montrer de quoi on est capable”

En 2021, Valentin Teillet poursuit ses efforts et franchit un nouveau cap avec son équipe 737 Performance. La saison prochaine, le pilote Vendéen raccrochera les gants de la compétition pour se concentrer non plus sur ses objectifs personnels, mais sur ceux de ses pilotes. Valentin Teillet tombe également la casquette de team-manager pour déléguer l’importante tâche à Jean-Remi Leroy afin de se concentrer à 200% sur son rôle d’entraîneur. Au programme de 2021, de l’Europe 250, l’Elite 250, du National 250, du championnat de France Espoirs et du régional pour les pilotes de la structure 737 Performance avec un objectif commun, faire briller les couleurs de la structure Française.

Valentin, comment s’est passée cette première saison avec ton équipe 737 Performance, malgré le coronavirus ?

Pour moi c’était un gros challenge de créer ma structure, de partir de zéro. On a fait un très gros hiver, j’ai basé la structure sur mes capacités en tant qu’entraîneur. Je voulais que mes pilotes se retrouvent face à toutes les situations pour qu’on puisse progresser; c’était l’objectif.

On voulait également créer une entraide entre chaque pilote pour tirer tout le groupe vers le haut. Je me suis beaucoup servi de mon expérience au sein des teams par le passé. J’ai mis les petits plats dans les grands pour faire ça du mieux possible, ça n’a pas été simple.

Aujourd’hui, créer un team demande une base financière très importante, l’une des grandes difficultés à ce jour. Cet hiver, on a franchi un gros cap avec les pilotes et malheureusement, le Coronavirus nous a mis un gros frein. Pour moi, garder la motivation était primordial puisque c’est dans mon caractère, je ne lâche jamais rien. Cependant, le plus difficile a été de garder les pilotes dans un rythme et une hygiène de vie de sportif. Quatre mois sans compétition, ça ne fait pas de bien mais je ne les ai pas lâché pour être prêt à reprendre l’entraînement à 100% de leurs capacités physiques et mentales.

Malgré tout, les peu de courses disputées ont vraiment fait du bien. Je parle en tant qu’entraîneur, pas en tant que team-manager. Les pilotes ont pu mettre en place tout ce qu’ils avaient vu à l’entraînement, on a pu appliquer leurs entraînements à la course et il y a eu beaucoup de progrès. Les courses, c’est très important, même si elles ont été peu nombreuses.

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Ces courses m’ont aussi permis de donner de la visibilité à mes partenaires, c’était important, et même primordial ! Ces derniers m’ont fait confiance pour la création de la structure. Quand ils ont rejoint l’aventure 737 Performance, pour beaucoup, rien n’était encore fait. Ce n’était qu’un projet. Ces courses m’ont permis de les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour nous.

J’ai aussi compensé avec beaucoup de communication sur les réseaux sociaux car d’une part, j’aime ça, et d’une autre part, c’est également pour valoriser au mieux nos partenaires.

En 2020, la communication passe encore par les banderoles ou les flyers mais on ne va pas se le cacher, le premier support d’importance aujourd’hui pour un team comme le mien, c’est internet. Pour un partenaire, toute l’attractivité qu’une communication attrayante sur les réseaux sociaux peut engendrer est très intéressante.

Les structures, les tonnelles, c’est bien, c’est de la visibilité sur le circuit. Mais aujourd’hui, les réseaux sociaux ont un impact vraiment important. Il y a des façons de communiquer; j’ai beaucoup appris sur l’aspect communication, j’y passe un temps fou, et aujourd’hui, c’est moi qui gère la com’ du team à 100%.

Mes journées sont bien remplies, Je m’occupe de mes pilotes physiquement, sur la moto techniquement, et il y a également un gros travail mental avec tout le monde.

Et ce programme 2021, de quoi sera-t-il fait pour le team 737 Performance, Mathis Valin, Thibault Maupin … ?

On voit encore plus grand. On va partir sur un programme de championnat d’Europe pour Thibault Maupin. Avec Mathis Valin, on reste en 85 mais il va également beaucoup rouler en 125 pour préparer son changement de catégorie pour 2022. Dès la dernière épreuve du cadet en 2021, Mathis roulera à 100% en 125.

Mathis est encore jeune, un peu frêle, et on a encore besoin d’aboutir sa technique sur la moto et rester en 85 va lui permettre d’engranger encore plus de confiance; il se doit d’arriver dans la catégorie 125 en plein confiance mentale, physique et technique. Je veux aussi qu’il soit capable d’aller chercher un titre, de gérer cette pression ! C’est une étape importante pour un sportif qui peut lui servir à l’avenir.

L’objectif est d’arriver dans la catégorie 125 en 2022 beaucoup plus prêt qu’il ne le serait s’il y roulait aujourd’hui.

On ne brule pas d’étapes ?

Non. À l’époque, un Christophe Pourcel est resté en 85 assez tard par exemple. Et 3 ans plus tard, il était champion du monde MX2 !

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Mathis a tout juste 14 ans; il est encore jeune. Avec Mathis, on part clairement pour le titre de champion de France Espoir en 2021.

Cette année, Mathis a réalisé une très bonne saison. Quand on a commencé à travailler ensemble, il n’avait plus confiance en lui à cause de ses blessures. Je lui ai fait comprendre qu’on ouvrait un nouveau livre, on fermait l’ancien; un nouveau chapitre démarrait. Aujourd’hui, j’ai un pilote positif qui va de l’avant. On a vraiment progressé techniquement et la vitesse a suivi.

Mathis a une grosse marge de progression et c’est ce qui est intéressant pour moi aujourd’hui; on est loin d’être à son top niveau en 85. Objectif championnat de France 85. J’attends de Mathis un gros travail cet hiver pour qu’on arrive à gagner 2 à 4 secondes au tour.

De ce que tu as vu cette année avec Mathis, sur quoi va-t-il falloir travailler pour trouver ces secondes supplémentaires ?

Il y a encore une recherche de vitesse importante à effectuer. On a du mal à pousser les freinages, à aller chercher les limites. Mathis reste encore un peu trop dans une zone dites de confort. Physiquement, on a progressé mais il reste encore du travail. Il faut plus d’engagement mais également se servir de la technique. Aller vite, c’est bien, mais on peut aller encore plus vite quand on se sert de nos jambes par exemple. Mathis était très statique au niveau de ses jambes et aujourd’hui, il se débloque petit à petit.

On arrive à réaliser des gestes techniques qui auraient été inimaginables il y a 1 an de ça. Le fait qu’il grandisse nous permet également de plus jouer avec la moto, et de fait, il arrive à gagner un peu de temps dans certaines portions du circuit, notamment dans les vagues ou les portions défoncées.

Physiquement, il faudra lui permettre de mieux tenir la moto pour l’aider à repousser les freinages quand ça devient défoncé par exemple. Cet hiver, je veux qu’on prenne de la force.

Tu me parlais de la perte de confiance de Mathis suite à ses blessures. Tu encadres toi-même tes pilotes mentalement ?

Oui, je fais un travail complet d’entraîneur. Un travail technique, physique et mental. Pour moi, c’est important.

Aujourd’hui, tout ça me demande beaucoup de travail mais j’ai besoin de gérer ces 3 paramètres-là.

Quand un pilote est en entière confiance avec un entraîneur, je ne vois pas pourquoi il aurait besoin d’un coach mental ou d’un coach physique. Si l’entraîneur a des bonnes notions pour faire progresser son sportif sur les aspects physiques et mental, pourquoi aller voir quelqu’un d’autre ?

Les amis, on les compte sur les doigts d’une main, et le staff autour d’un pilote, on devrait le compter sur les doigts d’une main aussi.

Trop de personnes, c’est du parasite. Un team manager, un mécanicien, un entraîneur, les parents, c’est largement assez. Pourquoi plus ?

Souvent, quand on roule bien, des gens essayent de venir s’immiscer dans notre vie. La plupart du temps, ces personnes sont des parasites. Il faut rester avec les gens de confiance.

Si je travaillais en parallèle avec un coach physique, il faudrait que ce dernier sache exactement ce qu’on a travaillé sur la moto, alors que si c’est moi qui m’en occupe, je connais déjà tout ça, et je connais mes pilotes. Je vois s’ils sont fatigués, et je sais que si c’est le cas, il va falloir qu’on relâche un peu.

Sur le travail physique, je peux leur faire chercher, et repousser, leurs limites.

Les grands champions mènent une vie stable, et ce sont généralement les mêmes personnes qui les suivent toutes leur carrière, ce n’est pas un hasard.

On part avec combien de pilotes en 2021 ?

On part sur 5 pilotes. Mathis Valin et Thibault Maupin sont validés et je dois présenter un troisième pilote dans les prochains jours qui aura le même programme que Thibault, Europe 250 et Elite MX2.

Loris Levy va rouler en championnat de France National MX2 avec pour objectif d’aller chercher un titre de champion de France National. Avec Loris, tout se passe très bien, il est motivé. S’il arrive à se surpasser encore plus, on va pouvoir vraiment progresser.

Le 5ème pilote sera un pilote régional – Aurélien Baillif. Aurélien est un jeune pilote Réunionnais que j’avais vu rouler il y a 3 ans. Dans un premier temps, il va rouler en championnat de ligue chez nous, c’est un jeune pilote 125 qu’on va faire progresser.

Et au niveau du staff de l’équipe ?

Aujourd’hui, j’ai vraiment bien structuré l’équipe pour pouvoir me concentrer sur la partie entraînement des pilotes.

J’ai pris un team-manager. Ce rôle, je l’ai officiellement délégué à Jean-Remi Leroy qui est une personne d’expérience dans le milieu et un vrai passionné de Motocross. Son rôle sera de me décharger d’une tâche qui reste importante et primordiale pour le team.

Terminé la double casquette pour toi alors.

C’est ça. On a aussi Franck Grassin qui est un mécanicien d’expérience hors pair et qui supervise le travail de nos mécaniciens; il donne également un gros coup de pouce à la structure. On veut que l’entretien de nos motos soit impeccable et régulier. Frank Grassin est là pour le vérifier.

Ensuite, pour superviser le tout, j’ai mon papa. Il me donne un énorme coup de main pour la structure. Il a été mécanicien pendant plus de 30 ans, Il est derrière les mécaniciens la semaine, et il est là pour les former. C’est un vrai plus pour le team.

On a vu que Thibault Maupin allait évoluer avec toi l’an prochain. Comment s’est effectué ce rapprochement ?

Vu que Thibault était en Vendée l’année dernière, je le voyais souvent rouler et je voyais qu’il y avait un réel potentiel qui n’était pas exploité. On communiquait de temps en temps ensemble et ce qui en ressortait, c’était un réel manque de suivi.

Thibault, avec un suivi, un entraîneur qui lui permet de progresser techniquement et un programme, je sais qu’on peut vraiment faire quelque chose.

Thibault sait que je serai assez directif et dur, mais mon but sera d’être le plus structuré possible dans notre préparation pour atteindre nos objectifs.

Thibault, c’est quelqu’un qui a beaucoup de potentiel et une grosse marge de progression. Thibault et sa famille sont également dans un état d’esprit partagé par l’équipe 737 Performance, ce sont des passionnés.

Pour Thibault, quels sont les objectifs pour l’an prochain ? Cette saison 2020 a été dure pour lui, il revenait de blessure, il y a eu le confinement, etc, etc.

L’objectif en 2021 sera de viser le titre à L’Elite et un top 5 en championnat d’Europe, Je suis quelqu’un d’optimiste, et je me dis que si on suit le plan et qu’on fait tout comme prévu on sera là où on doit être.

Forcément, tout dépend du pilote, de son sérieux. Mais j’ai un pilote prêt à travailler dur en face de moi et ça me plait. Aujourd’hui, je suis présent pour les structurer mais je ne suis pas dans la tête des pilotes, je leur donne les clefs pour réussir; à eux de s’en servir.

Et un mot sur toi, Valentin. Cette saison, tu as fait le championnat de France Elite MX1. L’an prochain, ça repart sur les courses ?

Non. Officiellement, ma dernière course de championnat de France, c’était à Rauville-la-Place. Je n’ai pas étalé la nouvelle sur les réseaux sociaux, je voulais rester discret par rapport à ça.

Maintenant, j’ai quand même prévu de rouler un petit peu, de faire quelques courses inter’ la saison prochaine. J’aime bien rouler, j’aime poster des vidéos sur les réseaux, c’est mon petit plaisir.

Rauville, c’était ma dernière course et c’est même dommage de ne pas avoir pu faire les manches suite à cette chute au départ car j’étais vraiment motivé pour ma dernière course en championnat de France pour aller chercher une victoire, j’y allais pour ça.

Je fais la pôle aux chronos, et on avait une moto de folie cette année. Pascal Pons et SR Motorsports m’ont fait une moto incroyable. La 350 que j’ai eu cette année, c’était – honnêtement – une des meilleures motos de ma carrière, et je n’ai pas peur de le dire car c’était vraiment le cas; une sacrée moto. Un compromis entre la légèreté de la 250 et la puissance de la 450, c’était incroyable. Un gros défi car j’y croyais sans y croire. J’ai fait confiance.

Dommage que je n’étais pas affûté comme les années précédentes avec cette moto-là car c’était une moto capable de gagner l’Elite. Cette année, je ne me suis quasiment pas entraîné, je me suis occupé de mes pilotes. Je ne pouvais pas être au four, et au moulin, et je m’en suis vite rendu compte.

Quelles conclusions tire-t-on de cette dernière saison en compétition nationale ?

J’en tire qu’il va falloir centraliser mes objectifs. Soit je roule, soit je m’occupe des petits ; je ne peux pas être partout.

Aujourd’hui, j’ai obtenu mon diplôme DEJEPS. Les études et moi, ce n’était pas une grande histoire d’amour. Mais là, je l’ai pris à cœur et j’ai énormément appris sur les compétences d’un entraîneur.

Mes objectifs ne sont plus mes résultats, mais les résultats de mes pilotes. C’est différent. Je ne suis plus dans le même état d’esprit. Je ne dis pas que je ne suis plus capable de rouler devant, j’ai juste moins envie. Aujourd’hui, je veux faire progresser mes pilotes pour les aider à aller chercher des résultats. C’est ça mon plaisir, les voir rouler sous les couleurs de mon team, c’est tout autant gratifiant, même plus motivant pour moi.

Une page se tourne ?

Complètement. C’est la première fois de ma carrière que je tourne cette page. Souvent, quand on arrête une carrière, c’est compliqué. L’après carrière peut être difficile si on se retrouve sans rien d’autre.

Moi, je n’ai pas rien. J’ai mon diplôme, j’ai le team, et ces nouveaux objectifs; c’est une seconde vie qui commence pour moi.

On le sentait un peu venir.

C’est vrai, les gens qui me connaissent savaient. J’ai roulé cette année pour représenter le team sous mes couleurs, c’était un petit plaisir que de rouler pour mon équipe, c’était une petite fierté.

Maintenant, quand tu as fait des manches 3 sur le championnat du monde, difficile d’accepter de faire 5ème en championnat de France. Il fallait faire un choix, il est fait.

Difficile de savoir quand arrêter ?

Difficile, oui et non. Ce n’est pas difficile quand on a des objectifs qui sont plus importants que les résultats personnels.

Cette année, j’ai eu des objectifs par rapport à mon team, par rapport à mes pilotes. Le nouvel objectif serait – pourquoi pas – d’emmener des pilotes vers un titre mondial plus tard, ce serait un accompagnement qui me plairait en tant que sportif.

On est des compétiteurs dans l’âme, les objectifs restent les mêmes que ce soit pour moi ou pour mes pilotes. Le challenge, c’est d’aller chercher les objectifs de mes pilotes. Si j’arrive à les décrocher avec eux, je serai tout aussi fier car ce sont aussi mes objectifs personnels désormais.

Je suis un très gros compétiteur, c’est dingue. Quand on va faire du sport avec les gars, je ne leur fais pas de cadeaux.

Difficile d’organiser la saison 2021 avec si peu de visibilité ?

Ce n’est pas évident. Aujourd’hui, on ne décroche pas facilement des aides. Je suis très heureux d’avoir des partenaires extra-sportifs. Trouver des partenaires moto aujourd’hui, c’est très difficile et je m’en rends compte.

Tu te retrouves avec plus de partenaires extra-sportifs que moto ?

Oui. Ce qui fait vivre l’équipe à ce jour, ce sont principalement les partenaires extra-sportifs.

Ça a beaucoup changé par rapport à mon époque. Les aides sont difficiles à trouver car il y a beaucoup de concurrence, beaucoup d’équipes. Chacun défend sa poire. Les marques doivent en aider beaucoup et d’un côté je les comprends, ce n’est pas simple d’aider tout le monde.

À moi de faire mes preuves, je ne relâcherai pas; en 2021, j’ai envie de mettre les bouchées doubles et peut-être qu’on arrivera à débloquer certaines choses pour 2022. Ce que j’aimerais, c’est l’aide d’une marque. Ce serait quelque chose de très gratifiant et je pense qu’on le mériterait.

Est-ce que la fermeture d’une équipe comme Factory Connection est représentative de la situation économique de notre sport selon toi ?

Oui. Ce n’est pas bon de voir ce genre de chose arriver car on est tous des passionnés, on essaye tous de monter ce sport vers le haut. L’image de notre sport est bien mieux qu’elle ne l’a été par le passé car il s’est professionnalisé. Qui dit professionnalisation dit aussi beaucoup d’investissement pour les équipes.

Aujourd’hui, il faut une belle structure, avec un beau auvent, des motos toujours niquel, plusieurs véhicules. Alors oui, ça fait beau dans les paddocks, mais ça demande un budget énorme !

Un team comme Geico Honda a un budget de fonctionnement énorme, et pour trouver ce budget, c’est difficile.

Comme on dit, parfois, c’est peut-être mieux d’avoir beaucoup de petits sponsors qu’un gros sponsor. Honda a perdu Geico, le plus gros sponsor du team, mais quand on perd le plus gros sponsor dans un team comme ça, derrière, ce n’est plus la même histoire.

C’est malheureux de voir ça.

À l’avenir, les grosses structures peuvent-elles perdurer où on va tous devoir ramener ses propres sponsors personnels dans de plus petits programmes ?

Ça peut perdurer. Aujourd’hui, c’est dur pour les grosses structures mais c’est au moins aussi dur pour les petites structures car elles reçoivent moins d’aide. Une grosse structure aura l’aide d’une marque, de gros sponsors, donc c’est gérable.

Aujourd’hui, monter une structure, on croit que c’est simple, que tout est beau, que tout est rose, mais il faut être déterminé, il faut se bouger, ce n’est pas donné à tout le monde.

Pour finir, quelle a été la plus grosse difficulté que tu as rencontré quand tu as monté ta structure ?

Gagner la confiance de tous mes partenaires. J’ai des partenaires extra-sportifs, et la plupart sont des amis, donc de ce côté-là tout s’est fait naturellement.

Trouver la confiance dans le monde de la moto, malgré mon nom, c’était difficile. Je ne suis pas déçu pour autant, je suis compréhensif. Je me mets à la place des partenaires.

Quand je suis allé les voir, je n’avais encore rien mis en place, et je comprends qu’on puisse se dire “je veux voir ce que ça donne d’abord”. C’est normal et je le comprends.

Aujourd’hui, c’est à moi et à mon équipe de faire nos preuves, de montrer de quoi on est capable.

Images: Manu Fortineau


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